Monsieur le Premier ministre, je tiens ici, dans cet hémicycle, à exprimer ma colère et mon indignation à la suite de la décision d’Alstom Transport de fermer le site de Belfort, dans l’attente certaine d’une nouvelle annonce pour les autres sites.
Même si aujourd’hui quelques aménagements sont envisagés, cette situation est d’autant plus incompréhensible que mon collègue Claude Kern vous avait alerté le 31 mars dernier, vous faisant part de ses inquiétudes.
Je vous ai moi-même signalé, le 13 février 2015, c’est-à-dire il y a tout de même quelque temps, que le comité stratégique de la filière ferroviaire avait, dans sa séance du 13 novembre 2014, dressé un constat alarmiste au regard du plan de charge. Des collègues du groupe Les Républicains vous ont également alerté ainsi que le Président de la République de cette situation.
Cette situation allait inévitablement engendrer un énorme problème d’emplois. Malheureusement, nous y sommes aujourd’hui.
À ma question du 13 février 2015, votre secrétaire d’État, Mme Axelle Lemaire, répondait : « En France comme à l’étranger, le train français regarde vers l’avenir. Il a de beaux jours devant lui, parce qu’il se modernise. » Vous avez une conception bien à vous des beaux jours et de la modernité !
Monsieur le Premier ministre, ma question est la suivante : face à la colère des salariés d’Alstom venus manifester mardi dernier au siège de Saint-Ouen, allez-vous réellement vous engager pour sauver durablement l’activité du groupe et éviter une situation similaire à la fermeture des hauts fourneaux de Florange en Lorraine ou vous réfugier derrière des commandes artificielles et clientélistes ?