Madame Imbert, je sais tout comme vous que, derrière ces statistiques froides, il y a évidemment des hommes et des femmes qui se battent, que les familles sont durement touchées, que l’on observe parfois une perte d’estime de soi et de confiance en soi chez ces personnes et que les enfants eux-mêmes sont affectés. Nous en sommes tous conscients.
On ne peut m’accuser d’aucune dérobade. Je crois pouvoir dire dans cet hémicycle que j’ai toujours assumé notre bilan. Oui, les chiffres du mois d’août sont en effet mauvais ! Ils révèlent une hausse de 50 200 demandeurs d’emploi de catégorie A. Cependant, il faut également rester lucide : ces chiffres ne remettent pas en cause la trajectoire.
Permettez-moi de rappeler ici, comme je le fais à chaque fois, que les chiffres soient bons ou mauvais, qu’il faut étudier les statistiques sur une période d’au moins trois mois. C’est d’ailleurs ainsi que travaillent l’ensemble des services statistiques. Que dit l’INSEE ? Si l’on prend les chiffres du BIT, auxquels vous nous renvoyez à chaque fois que l’on réalise des comparaisons internationales, le chômage a baissé en une année de 10, 5 % à 9, 9 % en France. Voilà la réalité !