Les questions de maltraitance des enfants sont malheureusement placées depuis un certain temps sous les lumières de l'actualité.
Les réponses à apporter, dès qu'un infirmier détecte les symptômes attachés à des violences physiques ou morales, doivent être rapides et efficaces.
A cet égard, la loi relative à l'accueil et à la protection de l'enfance accorde à l'enfant le droit à la protection de son corps contre les mauvais traitements physiques et les mauvais traitements à caractère sexuel. L'enfant est également protégé contre les négligences lourdes telles que la dénutrition, l'absence de soins médicaux et d'hygiène ou la privation de confort matériel.
La loi reconnaît également à l'enfant le droit à la protection de son équilibre psychologique contre toutes les pressions ou contraintes susceptibles de lui causer des troubles, lesquelles peuvent prendre les formes suivantes : menaces répétées, chantages, insultes, propos disqualifiants, brimades, humiliations verbales ou non verbales, marginalisation et dévalorisation systématique, exigences excessives ou disproportionnées par rapport à l'âge de l'enfant, consignes et injonctions éducatives contradictoires ou impossibles à respecter et conduisant à des troubles du comportement et à un sentiment d'autodépréciation.
L'enfant a droit à la protection de sa parole, parce que les enfants sont des êtres sensibles qui ont des sentiments comme les autres mais aussi parce que les adultes ne sont pas les seuls à dire des vérités, les enfants ayant également leur mot à dire sur ce qu'ils pensent et ce qu'ils veulent.
Je fais référence à la loi pour signifier que les infirmières et les infirmiers doivent être formés de façon spécifique à un champ d'action pour lequel des connaissances juridiques et pratiques sont nécessaires, au-delà de leur formation initiale et de leur savoir-faire professionnel.
Cet enseignement pourrait donc être suivi dans le cadre de leur éventuelle formation en IUFM, comme nous le proposerons dans un autre amendement.