Bienvenue à M. Rodolphe Belmer, directeur général d'Eutelsat, ainsi qu'à M. Jean-François Bureau, directeur des affaires institutionnelles et internationales. Monsieur Belmer, vous avez rejoint en décembre 2015 ce groupe, qui est le co-leader européen de l'industrie des satellites, avec une part de marché de 30 % sur notre continent. Comment se porte ce secteur ? Quelles sont vos perspectives de croissance ? Vous avez perdu un satellite début septembre, après l'explosion de la fusée de SpaceX qui l'embarquait, à Cap Canaveral. Vous évoquerez sans doute la remise en cause du modèle économique de la télévision par la concurrence de plus en plus féroce des géants de l'internet. Ceux-ci proposent, en effet, de la vidéo en direct et même de véritables chaînes de télévision, dont l'audience est croissante. Quels sont les enjeux du haut et du très haut débit ? Le satellite sert également à se connecter à internet, avec des performances sans cesse améliorées, grâce au satellite KA-SAT, dont vous nous indiquerez s'il aura bientôt un successeur.
Votre prédécesseur, M. Michel de Rosen, lorsqu'il était venu devant notre commission, avait proposé de nous faire une démonstration en milieu rural des performances de ce satellite. Le résultat m'avait émerveillé. Pourquoi le haut débit n'est-il pas mieux diffusé par satellite ? Vu le coût de la construction de réseaux terrestres, cette question est obsédante. Votre prédécesseur avait eu un tel succès devant notre commission que, fait rarissime, il avait été applaudi. Cela place la barre très haut...