Le coût du satellite et des équipements au sol est de 600 euros par utilisateur. Les foyers déboursent environ 500 euros mais, avec l'industrie, nous visons un prix de 300 euros d'ici 2020-2021. Cette somme concerne surtout le terminal car l'antenne n'est pas très chère. Nous souhaitons la réduire de 400 à 200 euros. Je précise qu'un modem de fibre coûte aussi 200 euros. Le coût intégral de la fibre est largement supérieur à celui du satellite.
Notre actionnariat est composé de la BPI, qui compte 26,5 % du capital et trois administrateurs au conseil d'administration, du Fonds stratégique de participations (FSP), un fonds d'investissement d'assureurs français, qui compte 7 % du capital et un administrateur et, pour le reste, soit huit administrateurs, d'indépendants. Nous avons aussi à notre capital depuis plusieurs années, sans administrateur, le principal fonds souverain chinois, CIC. La Chine est un acteur très déterminé de l'industrie spatiale, qui nourrit de grandes ambitions. Son treizième plan quinquennal, mis en oeuvre cette année, place l'espace en son coeur, qu'il s'agisse d'industrie - leur lanceur est d'excellente qualité - ou d'exploitation. Nous travaillons à ouvrir le marché chinois, encore fermé. Je viens de recruter un patron de très haut niveau pour nos activités chinoises et nous avons noué un accord de coopération avec CTTIC, une entreprise spécialisée dans les télécommunications en mobilité. Il s'agit d'exporter nos services, et non de transférer nos technologies.
La Turquie est l'un de nos principaux marchés d'exportation. Nous servons Digiturk, le grand opérateur de chaînes de télévision turques, situé à la position orbitale 7° Est.