Ce choix budgétaire, qui économise quelque deux mille postes, revient à réduire les choix d'orientation des élèves.
La réflexion sur la filière technologique devrait être menée à partir des possibilités de poursuite d'étude - en STS, en IUT ou autres -, mais la réduction du nombre de filières ne peut être un préalable à la rénovation.
La poursuite d'étude des baccalauréats professionnels est aujourd'hui une réalité pour près de la moitié d'entre eux. Il ne suffit pas d'affirmer ce fait dans un rapport annexé ; il faut permettre la réussite de ces étudiants, notamment en BTS, sans diminuer les exigences du diplôme et sa reconnaissance en termes de qualification.
Plus grave encore, vous continuez d'appeler au développement de l'alternance dès la quatrième avec, comme objectif, l'augmentation substantielle du nombre d'apprentis, et vous prévoyez de multiplier par cinq le nombre de dispositifs relais. Mais loin de viser à la réussite de tous les élèves, votre projet de loi s'inscrit dans une logique de renoncement dès les premières années du collège pour un nombre important d'élèves.
Monsieur le ministre, vous aurez à examiner les conséquences des choix budgétaires faits pour 2005, qui viennent accentuer les coupes claires intervenues depuis trois ans dans les moyens du service public. C'est une véritable diminution de l'offre de formation et de la capacité de lutter contre l'échec qui en découle. C'est aussi un risque de renforcement des inégalités dans nombre de régions. Un collectif budgétaire sera donc indispensable.
Contrairement à certaines annonces, votre texte n'est en rien une loi de programmation. Il n'offre aucune garantie que vos projets fassent l'objet de financements nouveaux sans redéploiement. En outre, vos mesures constituent un véritable recul.
Pour toutes ces raisons, mes chers collègues, il convient de supprimer cet article.