Jadis, les normaliens pouvaient être rémunérés par une bourse, pour peu qu'ils aient été les premiers d'un concours et qu'ils s'engagent pour dix ans. Il en était de même pour les candidats reçus aux instituts de préparation aux enseignements du second degré, les IPES, dans les universités.
Ces dispositifs ont permis à des enfants de famille modeste, qui n'auraient jamais eu ni l'idée ni la possibilité matérielle de s'engager dans des études longues, de devenir enseignants. Ils ont ainsi contribué à diversifier le corps enseignant, en y faisant entrer des personnes originaires de classes sociales moins favorisées que la majorité des étudiants, voire de cultures différentes, et ont permis de donner une nouvelle image de l'école, ouverte et multiculturelle, rendant confiance à tous.
Aujourd'hui, on attend que la diversité féconde du corps enseignant rencontre la diversité des enfants sur les bancs des écoles, des collèges et lycées.