Nous sommes d'accord avec cet amendement et il faudrait effectivement que nous disposions maintenant d'une étude.
Il s'agit d'une proposition que nous avons faite à plusieurs reprises. L'idée est de permettre aux élèves issus d'une famille modeste, qui n'ont pas forcément des moyens importants, mais qui sont motivés, de devenir enseignants grâce à un dispositif incitatif, IPES ou autre, peu importe le nom qu'on lui donne !
Je souhaiterais aussi revenir sur l'amendement n° 318 de M. Mélenchon, sur lequel je n'ai pu m'exprimer au moment où il a été examiné.
A La Libération, des ouvriers qualifiés sont devenus enseignants et ils ont été nombreux, par la suite, à passer des concours. Leur rôle a été très positif. Certes, les conditions d'enseignement ont beaucoup changé ; elles sont devenues plus complexes, le niveau d'enseignement s'est élevé avec le développement des sciences, des techniques, des technologies, surtout dans l'enseignement professionnel.
Hier, en accompagnant au ministère une délégation de salariés de Facom, une entreprise de Villeneuve-le-Roi qui est en train de fermer, j'ai pensé que les ingénieurs « maison » de cette entreprise seraient tout à fait capables d'enseigner ce qu'ils ont appris, même s'ils doivent se mettre préalablement à niveau.
Monsieur le ministre, cette proposition mériterait d'être retenue et il convient de réfléchir au statut que l'on pourrait donner à ces personnes qui, si elles ne sont pas particulièrement jeunes, sont loin d'être des vieillards.
Cette solution serait très positive, en raison non seulement des connaissances théoriques et pratiques que ces personnes pourraient transmettre aux élèves, mais aussi du manque d'enseignants.