Intervention de Serge Dassault

Réunion du 13 octobre 2016 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Trafic de drogue et attaque des policiers à viry-châtillon

Photo de Serge DassaultSerge Dassault :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l’intérieur et concerne le trafic de drogue.

Il s’est passé récemment, à Viry-Châtillon, un événement inadmissible qui relève de la guerre civile. Des jeunes cagoulés se sont attaqués à des policiers qui surveillaient le quartier et ont tenté de les brûler vifs dans leur voiture. Ainsi, ces trafiquants sont devenus des assassins pour pouvoir continuer leur trafic.

Le Gouvernement n’a fait aucune déclaration sur cet événement. Il faut croire que cela ne l’intéresse pas…

Ce drame pourrait s’étendre à de nombreuses communes où les trafics de drogue se développent de plus en plus et où les maires et les habitants commencent sérieusement à s’inquiéter.

Sans police municipale pour les plus petites communes, sans commissariats modernes pour d’autres, sans les caméras de surveillances nécessaires, avec des effectifs de police et de CRS insuffisants, comme le précise Mme la préfète Josiane Chevalier, et sans tous les moyens nécessaires de protection, de tels drames pourraient se multiplier.

Le Gouvernement ne fait rien, alors qu’il faudrait donner à ces policiers la possibilité d’utiliser leurs armes en cas de menace vitale – ils ne l’ont pas fait à Viry-Châtillon, se contentant de combattre l’incendie, sans dégainer, alors qu’ils étaient menacés de mort – et à la justice les moyens de punir lourdement ces trafiquants qui s’attaquent à un policier, en faisant en sorte qu’elle ne les relâche pas, comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui.

On devrait aussi se demander pourquoi la drogue se multiplie à cette vitesse. La raison principale est l’inactivité de jeunes, dont certains sont même très jeunes, sans métier, sans emploi et dont les revenus proviennent de ce trafic.

Pourquoi n’ont-ils pas de métier ? Parce que l’éducation nationale, avec le collège unique et la suppression des examens, ne s’intéresse pas à l’apprentissage et laisse de nombreux jeunes, à seize ans, sans métier et sans avenir, avec le risque qu’ils deviennent des délinquants.

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