Beaucoup se sont résignés, je le sais. Ce n’est pas le cas de la France. En rassemblant une trentaine de délégations à Paris, le 3 juin dernier, nous avons permis que s’exprime la volonté de la communauté internationale de s’engager de nouveau en faveur de la solution des deux États. Nous avons aussi insufflé une nouvelle dynamique : des groupes de travail se mettent en place pour préparer la conférence que nous souhaitons organiser à la fin de l’année, avec les parties et l’ensemble des partenaires attachés à la paix. Le Quartet, l’Égypte, la Russie se mobilisent et prennent des initiatives qui sont complémentaires des nôtres.
L’ouverture des travaux de l’Assemblée générale des Nations unies, il y a trois semaines, a montré que le conflit israélo-palestinien était revenu à l’ordre du jour. La France n’y est pas pour rien, et elle va persévérer dans son action.
Mesdames, messieurs les sénateurs, sous le voyez, au Levant, la France s’en tient à trois principes : lucidité, approche collective et détermination. Elle a un objectif de long terme : le retour de la stabilité dans cette région, reposant sur la préservation de l’unité des États et sur la perspective de la création d’un État palestinien.
L’enjeu est essentiel, car la paix dans cette région constitue, pour la France et pour l’Europe, une priorité qui n’a jamais été aussi cruciale. Il y va de notre sécurité. Il y va de l’équilibre de nos sociétés. En conséquence, la seule réponse possible, c’est la mobilisation totale de notre pays et de sa diplomatie. Je souhaite que nous puissions nous rassembler autour de ces objectifs. Je compte sur votre soutien.