Monsieur le sénateur Antiste, le cyclone Matthew a effectivement frappé durement Haïti, faisant, selon un bilan provisoire, des centaines de morts et d’importants dégâts matériels.
Avant d’en venir à la mobilisation de la Martinique et de la Guadeloupe, je veux évoquer celle du Gouvernement.
Sous l’égide du ministère des affaires étrangères et par le biais de son centre de crise et de soutien, qui travaille en étroite collaboration avec les ministères de la défense et de l’intérieur, le Gouvernement s’est immédiatement mobilisé.
Un Falcon 50 a effectué des missions de reconnaissance. Un premier détachement de trente personnels de la sécurité civile est arrivé sur le terrain. Deux vols spéciaux ont été affrétés pour transporter trente militaires supplémentaires, ainsi que près de soixante-dix tonnes d’équipements humanitaires fournis tant par l’État que par des entreprises et des ONG. Notre programme d’aide humanitaire à Haïti a également été abondé à hauteur de 150 000 euros. Au total, l’engagement de la France s’élève, à ce stade, à 964 000 euros.
Vous l’avez souligné, la Martinique, mais aussi la Guadeloupe et la Guyane, entretiennent des liens forts avec Haïti, et les outre-mer se sentent solidaires de ce pays. Leurs populations se mobilisent pour contribuer à l’effort humanitaire par des collectes de dons.
La question s’est posée de l’acheminement de ces dons jusqu’en Haïti, après vérification par le Gouvernement haïtien qu’ils correspondent bien aux besoins qui ont été identifiés sur le terrain.
Après avoir recherché une solution de transport du produit des collectes menées par l’ONG Urgence Caraïbes et la préfecture, mon ministère a décidé d’agir vite et de contribuer financièrement à cet acheminement, qui sera effectué par un prestataire privé.
J’ai attribué à Urgence Caraïbes une aide financière qui permettra l’envoi d’environ cinq conteneurs. Les dons effectués par les Martiniquais arriveront ainsi à destination, monsieur le sénateur.