Madame la sénatrice, votre question est le témoignage de ce que pensent nombre de nos compatriotes : lorsqu’ils rencontrent des difficultés à titre personnel et demandent à bénéficier de la solidarité de l’État, ils savent qu’ils peuvent se tourner vers les fonctionnaires.
De ce point de vue, vous avez raison, chaque agent est indispensable. Leur statut leur apporte une protection et constitue une garantie pour assurer leur mission d’intérêt général.
Vous l’avez souligné, madame la sénatrice, le Gouvernement a reconnu l’engagement quotidien de nos fonctionnaires en prenant un certain nombre de mesures, des mesures responsables, à savoir, notamment, le dégel de la valeur du point d’indice, la loi récente relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires. Bref, grâce au dialogue social, ces mesures ont permis, dans le cadre des contraintes budgétaires qui sont les nôtres aujourd'hui et qui existeront encore demain, des avancées réelles.
Nous entendons, il est vrai, un certain nombre de propositions visant à diminuer de 300 000 le nombre de fonctionnaires. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai entendu ce matin le président d’un des principaux partis parler de la suppression de 150 000 fonctionnaires d’État, sans qu’il soit évidemment question de toucher à la justice, à la sécurité ou à la défense…
Il serait possible d’en supprimer 50 000 en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux dans l’éducation nationale. Un enseignant sur deux, vous imaginez bien ce que cela signifie, madame la ministre de l'éducation nationale ?… Mais où sont passés les 100 000 autres ?