Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Réunion du 18 octobre 2016 à 14h30
Mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires dans les petites communes — Discussion d'une question orale avec débat

Najat Vallaud-Belkacem, ministre :

Nous avons clarifié, défini et inscrit dans la loi le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, rénové les programmes de maternelle et de l’école élémentaire, multiplié le nombre d’enfants de moins de trois ans scolarisés, déployé dans plus d’un millier d’écoles le dispositif « plus de maîtres que de classes ».

C’est dans ce cadre cohérent de la priorité redonnée à l’école primaire que la réforme des rythmes scolaires prend tout son sens et conduit, je vous le confirme, à une nouvelle organisation des apprentissages, mieux adaptée aux besoins de chaque élève.

Évidemment, j’ai demandé au Comité national de suivi de la réforme, installé en 2013, ainsi qu’à l’Inspection générale de l’éducation nationale, de nous accompagner pour que nous puissions tirer les meilleurs bénéfices possible de cette cinquième matinée retrouvée. Monsieur Abate, le comité national de suivi, que préside la rectrice de Lyon, et qui réunit tous les acteurs de la réforme, me remet chaque année son rapport à l’automne. Il s’est encore réuni il y a une semaine à peine et devrait très prochainement émettre ses recommandations au terme de son travail sur l’année scolaire 2015–2016.

Le rapport de l’Inspection générale de l’éducation nationale consacré aux bénéfices pédagogiques de la réforme, que j’ai rendu public en juin dernier, a pour sa part mis en lumière qu’il était trop tôt pour mesurer les effets des nouveaux rythmes, tout en établissant des recommandations et mises en garde précises.

Je puis vous assurer que j’ai pris en compte ces mises en garde et recommandations pour renforcer l’accompagnement pédagogique des enseignants.

Avec la mise en place des nouveaux programmes de maternelle l’an passé, de l’école élémentaire cette année, nous avons produit de très nombreuses ressources pédagogiques concrètes pour accompagner les enseignants dans l’utilisation de la cinquième matinée, laquelle est très appréciée par ces derniers – les retours que nous avons vont tous dans le même sens –, précisément pour les possibilités qu’elle offre sur le plan pédagogique.

Nous avons bâti des parcours de formation permettant de soutenir la réflexion des enseignants sur la construction de nouveaux emplois du temps propices aux apprentissages et la façon de mieux prendre en compte les besoins des enfants.

Aujourd’hui même se sont conclus des regroupements interacadémiques consacrés aux cycles 2 et 3, au cours desquels la question des rythmes et du temps d’apprentissage a été largement abordée.

Enfin, sachez que nous expérimentons avec les enseignants de plusieurs académies des parcours de formation en ligne consacrés aux emplois du temps et aux rythmes d’apprentissage.

Cet accompagnement nous donne aussi l’occasion de renforcer la complémentarité entre les acteurs : j’ai ainsi conclu en 2015 un partenariat avec le Centre national de la fonction publique territoriale, le CNFPT, pour favoriser des formations croisées entre enseignants et animateurs périscolaires ; je rappelle aussi qu’il existe une convention entre les écoles supérieures du professorat et de l’éducation, les ESPE, et le Collectif des associations partenaires de la République depuis 2014, laquelle permet à ce dernier de venir alimenter le vivier de formateurs et d’intervenir en appui pour la formation continue des enseignants, ce qui signifie, en bref, davantage de modules de formation, davantage de possibilités pour les enseignants de connaître le champ du périscolaire et davantage de formation à la complémentarité des acteurs au sein des ESPE.

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