J'avais éprouvé quelques réserves à la lecture de votre publication du mois de juillet. Si le fait métropolitain est à défendre, il me semblait avoir été présenté de telle sorte qu'on occultait ce qui se trouvait alentours. Votre présentation orale, cette fois, a remis les choses en place, ce qui me va très bien ! S'agissant du tableau retraçant les dynamiques inter-territoriales, je souhaiterais revenir sur le contenu d'une émission économique qui annonçait, à l'horizon 2050, l'inversion du fait urbain. De nombreux diplômés devraient alors revenir dans les pôles ruraux, en raison notamment du télé-travail rendu possible par le très haut débit. Est-ce une tendance concevable ou une pure utopie ? Par ailleurs, on parle beaucoup de ruralité, mais celle-ci n'existe pas en tant que telle. Il existe des ruralités : entre le rural dynamique et le rural en désertification existent diverses strates réclamant des adaptations tout à fait différentes. Enfin, l'offre de l'enseignement supérieur ne constitue pas le seul motif d'adhésion des populations, tant le poids des mentalités demeure. Ainsi, en Bretagne, l'enseignement supérieur a toujours été considéré comme le vecteur de l'ascension sociale, du fait sans doute de l'absence d'industrialisation. En l'absence d'offre, il ne saurait y avoir de possibilité ! L'une de nos grandes richesses est d'avoir des pôles d'enseignement supérieur sur l'ensemble de notre territoire.