Aujourd'hui, les élèves de seconde générale et technologique peuvent choisir deux enseignements de détermination : 96 % d'entre eux choisissent la LV2 en première option de détermination ; pour la seconde option, les élèves répartissent leur choix entre sciences économiques et sociales - 40 % -, mesures physiques et l'informatique - 9 % -, initiation aux sciences de l'ingénieur - 8 % -, informatique de gestion et de communication - 7 % -, LV3 - 6 % -, enseignements artistiques - 3 % - et latin-grec classique - 2, 5 % .
Or, dans l'alinéa concerné du rapport annexé, il n'est désormais prévu, en classe de seconde, qu'un seul enseignement de détermination, rebaptisé d'ailleurs « enseignement de spécialisation ». Mais comment justifier une telle réduction alors que le caractère général de la classe de seconde est affirmé dans ce même alinéa ? Il y a là une contradiction flagrante, qui ne peut refléter que la volonté de dissimuler la réalité : dorénavant, le choix de l'orientation, qui se faisait à la fin de la seconde, est avancé à la fin de la troisième.
Si l'élève qui entre au lycée n'a qu'un enseignement de détermination à choisir parmi plusieurs matières, avec d'ailleurs un choix de plus en plus restreint, il sera contraint de faire un pari sur son orientation.
Au contraire, le choix de deux enseignements de détermination avait été retenu afin de permettre à l'élève de découvrir au cours d'une année scolaire des matières nouvelles et des possibilités d'orientations, de sorte qu'il puisse conserver la matière qui le motivait le plus.
En supprimant ce choix, vous fabriquez un lycée où les élèves choisiront les enseignements les plus connus. Vous organisez ainsi la disparition de la variété des enseignements de spécialisation en seconde et, par réaction en chaîne, la suppression de ces enseignements en première et en terminale. Certains enseignements qui constituaient des options rares seront ainsi rayés de la carte.