Madame la présidente, mon nom ne se prononce pas « Rakline ».
Monsieur le ministre, mes chers collègues, cette mission a permis de faire un certain nombre de constats que je partage pour partie. J’en sourirais si la situation n’était pas si grave, car voilà trente ans que le Front national dénonce, sous les avanies du monde politico-médiatique, des phénomènes que vous semblez découvrir aujourd’hui.
Par exemple, le rapport évoque les liens entre les musulmans et leur pays d’origine : c’est évidemment une préoccupation majeure, en même temps que la démonstration flagrante de l’échec total de la politique des tenants de l’intégration qui, en ne voulant pas entendre parler d’assimilation, ont créé des millions de déracinés.
On peut citer aussi l’évocation de l’absence de connaissance de la part des imams de notre culture, de notre histoire, voire de notre langue.
Pour le reste, permettez-moi, mes chers collègues, de regretter le ton un peu mièvre et la tiédeur générale qui ressort de ce rapport. Les dangers du communautarisme et du multiculturalisme ne disparaîtront pas avec des mesures ou des préconisations à l’eau de rose.
Il ne peut y avoir un islam de France qu’à partir du moment où celui-ci respecte notre identité, nos valeurs, nos mœurs et la loi de la République. Aujourd’hui, le système politico-religieux que véhicule le fondamentalisme musulman est en opposition complète avec la civilisation occidentale. Notre rôle est d’endiguer ce courant délétère. Nous n’en prenons pas le chemin…
Notre système occidental peut être résumé en trois points, aujourd’hui totalement remis en cause par les fondamentalistes musulmans : l’égalité entre l’homme et la femme ; le principe de la laïcité, qui distingue le religieux du politique sans imposer la négation du principe de transcendance ; enfin la liberté de conscience, qui induit la liberté de culte.
Ces trois points ne sont pas acceptés par l’islam radical. Or ils sont non négociables, car ils sont le fondement de l’organisation de notre société.
Face à cette situation, quatre points nous semblent impératifs : faire respecter la laïcité, combattre l’islam radical, redonner à notre modèle de société ses repères et contrôler les flux migratoires.
Faire respecter la laïcité signifie ne pas céder aux revendications communautaristes qui gangrènent nos territoires, nos quartiers, nos entreprises, nos piscines, nos hôpitaux. Nous préconisons une constitutionnalisation de la non-reconnaissance du communautarisme, l’interdiction de toute disposition discriminatoire, notamment dans les établissements financés par de l’argent public, la fin du financement public des associations ne respectant pas les valeurs de laïcité et, bien sûr, le financement des cultes par les fidèles ainsi que l’interdiction des financements étrangers.
Combattre l’islam radical, cela commence chez nous par la fermeture des mosquées radicales et l’expulsion des imams radicaux. Mais il faut aussi le combattre à l’étranger par une politique extérieure cohérente.
Redonner à notre société sa fierté, sa grandeur et ses repères permettra à notre modèle d’être attractif pour toutes les populations désormais sur notre territoire, afin qu’elles puissent adopter avec enthousiasme le modèle de société du pays qui les accueille.
Contrôler les flux migratoires est une nécessité, car nous savons que l’immigration d’aujourd’hui est à 80 % musulmane. Si on estimait le nombre de musulmans sur le sol français à 10 000 en 1905, les spécialistes s’accordent pour évaluer leur nombre à 7 millions ou 8 millions aujourd’hui. Cette explosion démographique est bien trop exponentielle pour envisager sereinement une assimilation.
Si ces quatre points ne sont pas mis en œuvre ensemble, débattre d’un islam de France ne résoudra rien.