Intervention de Jean-Marc Ayrault

Réunion du 19 octobre 2016 à 14h00
Opérations extérieures de la france — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, dans un monde marqué par l’instabilité, les menaces, la France, grande puissance, assume ses responsabilités, notamment militaires, en engageant ses forces armées.

Au moment où je prends la parole devant vous, au nom du Gouvernement, dans le cadre de l’article 50-1 de la Constitution, je veux d’abord exprimer, en notre nom à tous, la gratitude et le respect que nous devons à nos soldats.

Sur tous les théâtres d’opérations, au Levant, dans la bande sahélo-saharienne, en Centrafrique, des militaires français sont morts pour la France ces trois dernières années. D’autres ont été blessés ; certains sont encore sur leur lit de douleur. En effet, quand la France répond présent militairement, ce sont nos soldats qui en assument les risques. Quand la France se bat pour les valeurs démocratiques et universelles, ce sont eux qui sont en première ligne.

À trois reprises au cours des trois dernières années, votre assemblée a approuvé le déploiement des forces françaises en application de l’article 35 de la Constitution.

En avril 2013, par votre vote, vous avez confirmé la décision du chef de l’État de déployer la force Serval au Mali.

Après les attaques terroristes de janvier 2015, vous avez autorisé nos armées à poursuivre leur intervention en Irak contre l’État islamique, intervention décidée par le Président de la République en septembre 2014, à la demande du gouvernement irakien.

Enfin, en novembre dernier, au lendemain des attentats de Saint-Denis et de Paris, le Parlement a approuvé l’extension de nos opérations aériennes à la Syrie.

La France fait face à la guerre avec, à chaque fois, la même détermination et le même objectif : combattre les groupes djihadistes qui, depuis leurs sanctuaires, nous ont déclaré la guerre, une guerre rampante, lâche, sournoise, qui frappe de manière aveugle, là-bas et sur notre sol.

La barbarie, l’obscurantisme ont déclaré la guerre à la civilisation, au sens le plus large du terme, qui, sur tous les continents, se nourrit du génie des hommes et du respect de la vie. La barbarie a un but : piller, asservir, massacrer, faire peser une chape de plomb idéologique, au nom d’un islam dévoyé.

La France – elle n’est, hélas ! pas la seule – est particulièrement visée. Parce qu’elle est la France ! Parce qu’elle incarne aux yeux de monde cette part d’universel !

L’ennemi que nous devons affronter, nous ne le découvrons pas. C’est un ennemi redoutable. Il frappe depuis plusieurs décennies dans le monde arabo-musulman et en Afrique. Il s’est organisé au Levant sous la forme d’un proto-État, capable de mobiliser des ressources financières, de lever une armée de terroristes, d’étendre son emprise. Il recrute jusqu’au cœur même de notre société. Il ne connaît pas de frontières, a fortiori dans le cyberespace, devenu un vaste terrain d’embrigadement, de recrutement et de préparation des attaques.

Nous avons changé d’époque. Notre monde n’a plus le même visage. Depuis le 11 septembre 2001, depuis ce jour terrible que personne n’avait vu venir, la terreur djihadiste s’est imposée partout, depuis l’Europe jusqu’en Asie. Elle est aujourd’hui le plus grand péril pour nos démocraties.

L’inaction n’est pas une option.

La France agit contre les groupes djihadistes, et elle marque des points.

Au Mali, coude à coude avec l’armée malienne, nous avons empêché le basculement dans le chaos de ce pays, avec lequel nous entretenons des liens si privilégiés. Nous avons évité la création d’un bastion djihadiste.

Nous savons que le chemin vers la stabilité du pays sera encore long et difficile, et je veux rendre hommage à l’action des autorités maliennes en ce sens. Le processus de réconciliation nationale tarde à se concrétiser. La sécurisation du Nord est lente à intervenir. Les groupes terroristes continuent de déstabiliser la région du Sahel en commettant des attaques aux frontières du Mali, aux portes d’autres pays, comme le Niger ou la Côte d’Ivoire. Tous ces groupes, qui se financent grâce aux trafics et aux filières clandestines de migrants, peuvent encore frapper violemment. La France restera engagée tant que la menace djihadiste continuera de peser sur le destin de ce pays.

Quel message enverrions-nous si nous envisagions un départ ou même une réduction de notre effort ?

Nous n’avons pas le droit d’abandonner nos frères africains précisément au moment où ils ont le plus besoin de nous pour consolider des équilibres encore fragiles. Nous aurons l’occasion, à Bamako, en janvier prochain, lors du sommet Afrique-France, de redire notre solidarité à l’Afrique.

Avec l’opération Barkhane, qui a conduit à déployer 4 000 hommes au Sahel, sur un territoire aussi vaste que le continent européen, nous voulons empêcher les groupes terroristes de reconstituer un sanctuaire. Nous aidons les forces régionales, celles des pays du G5 Sahel, à remonter en puissance.

Tous les jours, nos soldats patrouillent avec leurs camarades africains, au Mali et au Niger en particulier. Nous accompagnons également nos partenaires internationaux : je pense bien sûr à la mission de l’ONU, la MINUSMA, comme à celle de l’Union européenne, EUTM Mali.

Au Cameroun, au Nigeria, au Tchad, les agissements de Boko Haram font planer un risque de déstabilisation, qui appelle notre très grande vigilance.

En République centrafricaine, l’engagement de la France a permis de mettre un terme à des violences qui menaçaient de dégénérer en une guerre civile confessionnelle, avec son cortège d’atrocités. Trois ans après le lancement de l’opération Sangaris et à quelques jours de sa clôture officielle, nous passons le témoin à l’ONU et à l’Union européenne. Nous resterons engagés à leurs côtés pour œuvrer dans la durée à la stabilité du pays.

Nous agissons également, avec la marine nationale, dans le golfe de Guinée pour lutter contre la piraterie maritime, cet autre fléau contre lequel la France s’engage.

Je veux le dire avec solennité : sans l’action de la France, une partie du continent africain aurait complètement basculé, comme plusieurs chefs d’État africains l’ont encore rappelé à Jean-Yves Le Drian à Lomé, au Togo, au début de la semaine. Nous aurions aujourd’hui un califat au cœur de l’Afrique, cette Afrique où vivent tant de nos ressortissants, cette Afrique où se joue une part du destin de l’Europe, cette Afrique avec qui nous devons, nous, Européens, construire un partenariat ambitieux pour la sécurité, pour des migrations contrôlées, pour le développement.

À chacun de nos déplacements en Afrique, nous portons le même message : la France n’abandonnera jamais l’Afrique. Elle restera toujours fortement engagée pour la sécurité du continent.

Plus que jamais, l’Afrique est, pour nous, pour l’Europe, notre nouvel horizon, le continent d’avenir, avec lequel nous devons relever les grands défis communs : ceux de la démographie, des migrations, du climat, des fondamentalismes religieux, mais aussi et surtout du développement économique et social, qui contribue à sa formidable vitalité.

Autre région où nous intervenons : l’Irak et la Syrie. Là-bas, Daech recule.

La France est un partenaire majeur de la coalition en Irak, le deuxième même en termes de frappes. Depuis le début de nos opérations dans la région, plus de 900 frappes ont été opérées par nos chasseurs, pour l’essentiel en Irak. Nous agissons toujours en conservant notre autonomie d’appréciation sur le choix des cibles.

La bataille de Mossoul, qui vient de s’engager, est un enjeu stratégique, mais aussi symbolique. Il faut tout faire pour épargner les souffrances aux populations civiles. Il faut donc organiser l’aide. La France y prendra toute sa part. Il faut aussi réfléchir aux conditions de l’administration de la ville et de sa région après sa libération. C’est l’objet de la réunion ministérielle que la France accueillera demain à Paris, sur mon initiative, et que le Président de la République ouvrira.

Mesdames, messieurs les sénateurs, soyons conscients de ce qui se passe à Mossoul. La bataille sera longue, difficile et certainement très meurtrière, car libérer une ville de 2 millions d’habitants aux mains de djihadistes depuis juin 2014 ne sera pas une mince affaire. Les Irakiens sont prêts. Ils ont montré leur détermination et sont engagés depuis de longs mois dans une dynamique de reconquête, comme en témoignent Sinjar, Ramadi, Baïji, Falloujah, Qayyarah, toutes ces villes qui étaient aux mains des djihadistes et, ont, depuis été reconquises.

C’était le rôle de la France que de répondre, en 2014, à l’appel des Irakiens et de prendre toute sa part à une coalition de plus de soixante pays, avec, notamment, nos alliés du Proche-Orient.

Nous pouvons compter sur le courage de nos militaires engagés dans l’opération Chammal. Tous les jours, ils interviennent dans des opérations aériennes à haut risque ou forment et conseillent les forces irakiennes et les peshmergas. Je tiens à saluer le courage de ces combattants, femmes et hommes, qui sont pour nous tous les visages du combat pour la liberté.

Au moment où débute la bataille de Mossoul, la France continue d’assumer ses responsabilités, en renforçant son dispositif en appui aux forces irakiennes. Je pense d’abord au groupe aéronaval déployé en Méditerranée orientale. Je pense aussi à la batterie d’artillerie et aux 150 hommes qui ont été déployés au sud de Mossoul aux côtés de nos alliés américains – Jean-Yves Le Drian en avait informé la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat le 26 juillet dernier. Je profite de cet instant pour rendre hommage à l’action de mon collègue, à sa détermination et à sa compétence, unanimement reconnue par nos armées et par ses pairs.

J’y insiste, Mossoul est une première étape qu’il sera très difficile de franchir. Et la tâche ne sera pas achevée ! Il faudra ensuite, en Syrie, appuyer les forces insurgées – celles qui combattent à la fois contre le régime de Bachar al-Assad et contre Daech ; je pense en particulier aux Kurdes – pour tenter de reconquérir Raqqa, cette pseudo-capitale de l’État islamique d’où partent aussi les ordres visant à frapper la France et l’Europe.

Combattre Daech, c’est aussi, pour la France, agir en Libye.

L’État islamique a été évincé de son fief de Syrte, mais nous savons le danger que représente la dissémination des djihadistes dans le reste du territoire libyen et dans les pays voisins, en particulier en Tunisie. C’est pourquoi, même si la France ne mène pas en Libye une opération extérieure, elle y conduit une action de soutien et d’observation.

La difficulté, c’est que tout reste à reconstruire dans ce pays, car, disons-le, nous n’avons pas su anticiper la chute du régime de Kadhafi lorsque nous sommes intervenus, à juste titre, en 2011 – il fallait alors éviter les massacres de Benghazi. Nous devons redoubler d’efforts pour que le gouvernement d’entente nationale de M. el-Sarraj puisse véritablement rassembler toutes les forces politiques libyennes.

Mesdames, messieurs les sénateurs, nos soldats sont mobilisés à l’extérieur, mais je ne voudrais pas que le débat d’aujourd’hui passe sous silence l’engagement de nos armées sur le territoire national, avec 7 000 femmes et hommes mobilisés dans le cadre de l’opération Sentinelle. Le continuum géographique de la menace implique un continuum géographique d’action pour nos forces militaires. Celles-ci contribuent, avec les forces de sécurité intérieure, avec nos services de renseignement, avec notre justice, à protéger nos concitoyens. Ces militaires sont aujourd’hui appelés à patrouiller dans nos rues, à surveiller nos bâtiments publics, nos axes de transport… Ce sont des missions inhabituelles pour eux, mais elles sont essentielles et nos concitoyens les demandent.

Le combat contre le djihadisme sera long. Jamais nous ne transigerons avec la sécurité des Français, en France comme sur les théâtres extérieurs. Jamais nous ne priverons nos forces intérieures – police et gendarmerie – des moyens humains et matériels nécessaires. À cet égard, l’effort engagé depuis 2012 devra se poursuivre. Jamais nous ne priverons nos armées des moyens indispensables pour assumer leurs missions sur notre sol et le coût de leurs engagements hors de nos frontières. En 2016, le surcoût des opérations extérieures dépassera 1 milliard d’euros pour le budget de la défense. Il sera compensé conformément au mécanisme prévu par la loi de programmation militaire.

C’est aussi pour cette raison que le Gouvernement réalise autant d’efforts pour la défense. Et, parce que les menaces vont persister, parce que le contexte géopolitique demeurera lourd d’incertitudes, nous devrons, je l’ai dit, poursuivre l’accroissement du budget de la défense, notre objectif étant de le porter à 2 % du PIB.

Cet effort budgétaire doit aussi être celui des pays de l’Union européenne.

Dès le lendemain des attentats de janvier 2015, la France a fait appel à la solidarité de ses partenaires, par l’invocation de la clause de solidarité prévue par le traité sur l’Union européenne, à l’article 42.7. La plupart d’entre eux ont répondu à notre appel, et nous leur avons à plusieurs reprises exprimé notre gratitude pour cela.

Aujourd’hui, face aux menaces qui pèsent sur elle, l’Europe est au pied du mur. Elle doit mettre les enjeux de sécurité et de défense au cœur de ses priorités. Parce qu’aucun membre de l’Union européenne ne peut s’estimer à l’abri, parce qu’aucun ne peut s’exonérer de la responsabilité que nous avons tous, collectivement, à l’échelle du monde, nous devons renforcer l’effort de défense européen.

Enfin, nous devons donner sa consistance à une véritable Europe de la défense. À ce sujet, je le dis tout net : face aux menaces au sud de la Méditerranée, la France ne peut être la seule à assumer ses responsabilités. Afin de construire son autonomie stratégique, l’Europe doit être capable d’intervenir à l’extérieur de ses frontières, de projeter des forces européennes. Le Fonds européen dédié à la défense et à la sécurité, qui a été demandé par la France et l’Allemagne et annoncé par le président la Commission européenne, sera l’un des instruments pour que l’Europe se dote de toutes les capacités militaires et des ressources industrielles nécessaires. L’Europe doit être capable de renforcer son efficacité opérationnelle, en apportant son appui au déploiement rapide des missions et opérations militaires de l’Union européenne. J’étais lundi au conseil Affaires étrangères, et je peux témoigner que, à l’issue d’un débat qui a duré plusieurs heures, les choses ont avancé sur cette question. Nous devons continuer à les faire avancer.

Nous agissons par la force de nos armées, mais aussi par la force et le poids de notre diplomatie.

Pour faire reculer Daech, nous avons fortement engagé nos moyens militaires, ainsi que je viens de l’évoquer : plus de 4 000 hommes sont mobilisés au Sahel et plus de 4 000 au Levant. Ces militaires sont issus de toutes nos armées – de terre, de l’air, comme de la marine.

Cette guerre contre Daech, nous allons la gagner. Mais soyons lucides : ces victoires ne signifieront pas que nous en aurons terminé avec le terrorisme djihadiste. Les racines du fondamentalisme demeureront. Les bouleversements stratégiques au Sahel, au Levant, sur le pourtour de la Méditerranée, en Orient continueront de mettre à l’épreuve les États, de conduire à des contestations de frontières, de provoquer les ingérences extérieures, d’aiguiser les appétits de puissance, de pousser sur les routes d’Europe des millions de réfugiés, de mettre en danger les minorités religieuses d’Orient, installées là depuis des siècles ; je pense bien évidemment en particulier aux chrétiens et aux yézidis.

La Syrie, comme d’ailleurs le Yémen, est le précipité de toutes ces fractures qui déchirent l’Orient : la rivalité multiséculaire entre chiites et sunnites qui se réveille, si elle s’était jamais assoupie, la résurgence de l’aspiration nationale kurde, les luttes d’influence entre puissances régionales sunnites pour asseoir une domination sur le monde musulman sunnite. N’oublions pas, dans ce contexte, le jeu que joue la Russie, qui tire profit de l’abstention américaine pour retrouver sa puissance et son influence au Moyen-Orient, en renouant, quel qu’en soit le prix, avec une politique de brutalité et en soutenant à bout de bras un régime condamné.

Dans cet enchevêtrement d’intérêts contraires, de fractures, de divisions, la France a un rôle important à jouer, militairement mais aussi politiquement, car les réponses ne peuvent pas être uniquement militaires. Nous le voyons bien en Irak comme en Syrie, au Sahel comme en Libye : seules des solutions politiques apporteront des réponses durables à ces crises régionales.

Au Levant, la France, avec sa diplomatie, s’engage pleinement, car elle parle à tout le monde. Il faut dire que c’est peut-être elle qui connaît le mieux cette partie du monde et sa complexité.

Parler à tout le monde, c’est mener une diplomatie active auprès des grands pays sunnites de la région : la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Égypte ou encore les États du Golfe. Nous avons bâti, avec plusieurs d’entre eux, des partenariats stratégiques, que nous devrons cependant encore approfondir, car l’avenir du Moyen-Orient ne peut se construire sans une relation forte de la France avec ces pays. C’est la force de cette relation qui nous permettra de lutter plus efficacement contre le financement direct ou indirect de la propagande salafiste, qui est le ferment de la radicalisation et du basculement dans le terrorisme.

Parler à tout le monde, c’est aussi renouer avec l’Iran, car ce pays est une grande puissance de la région. Avec l’Iran, la France veut un dialogue politique franc et une relation bilatérale à nouveau dynamique.

Parler à tout le monde, c’est agir au Conseil de sécurité pour sauver Alep, pour arracher une trêve, pour garantir l’accès de l’aide humanitaire, comme je l’ai fait avec détermination il y a quelques jours.

Des personnalités civiles d’Alep, des médecins, le coordonnateur des casques blancs, que le Président de la République et moi-même venons de rencontrer, des représentants des comités de quartier sont actuellement à Paris. Je veux exprimer, en notre nom à tous, l’émotion et l’admiration que nous inspire le courage de ces défenseurs de la liberté.

Parler à tout le monde, c’est aussi, bien sûr, parler à la Russie, comme je l’ai évoqué encore hier devant votre assemblée et comme le fera ce soir, à Berlin, le Président de la République, que je rejoindrai immédiatement après cette intervention, et comme nous le faisons déjà depuis deux ans dans le cadre du « format Normandie » sur la question ukrainienne.

La Russie est une grande nation ; nous avons avec elle une longue histoire, tant d’affinités, tant d’intérêts communs. La France sera toujours prête à travailler avec la Russie dès lors qu’il s’agira de faire avancer la paix, de lutter contre le terrorisme, d’œuvrer ensemble à une vraie transition politique en Syrie.

Parler à tout le monde, ce sera engager le dialogue avec la nouvelle administration américaine tout de suite, dès la prise de fonctions du nouveau président. Les États-Unis n’ont pas suivi la France à la fin de l’été 2013, le Président Barack Obama ayant finalement décidé de ne pas intervenir, alors que le Président de la République lui proposait, pour tirer les conséquences de l’utilisation par le régime syrien des armes chimiques contre sa propre population, de réaliser des frappes aériennes ciblées.

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