Intervention de Harlem Désir

Réunion du 19 octobre 2016 à 14h00
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 20 et 21 octobre 2016 — Débat interactif et spontané

Harlem Désir :

Monsieur le sénateur, compte tenu de la charge que représente pour ce pays l’accueil de plus d’un million de réfugiés syriens, la Commission a annoncé un « compact », un dispositif de partenariat spécial pour la Jordanie comprenant une aide financière pour les camps dans lesquels les réfugiés sont accueillis, en particulier pour financer la scolarisation des enfants de ces réfugiés. S’ils souhaitent retourner dans leur pays d’origine, ces réfugiés vont probablement demeurer dans ces camps pendant plusieurs années et il importe qu’une génération entière ne soit pas sacrifiée. Ce dispositif comporte aussi des aspects économiques, notamment avec l’ouverture vers l’Union européenne des productions d’entreprises jordaniennes implantées dans ces camps, permettant ainsi à des réfugiés de travailler et de vivre d’un salaire.

Évidemment, c’est un accord très sensible, car nous veillons – on vient de parler de la politique commerciale – à ce qu’il ne porte pas atteinte aux intérêts de l’Union européenne. Mais c’est aussi une extension d’accords commerciaux préexistants, et qui continuent à exister, entre la Jordanie et l’Union européenne, visant à apporter un soutien à l’économie jordanienne alors qu’elle est particulièrement affectée par la crise syrienne puisque la Jordanie est l’un des pays de la région, comme le Liban et la Turquie, qui accueillent le plus de réfugiés.

En proportion de sa population, avec le Liban, elle accueille notamment beaucoup plus de réfugiés que la Turquie, alors que son économie n’est pas aussi forte. Elle mérite donc une aide et une solidarité particulières de l’Europe.

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