Intervention de Pierre-René Lemas

Commission des affaires économiques — Réunion du 26 octobre 2016 à 9h45
Audition de M. Pierre-René Lemas directeur général du groupe caisse des dépôts

Pierre-René Lemas, directeur général de la Caisse des dépôts :

Mon propos s'est borné à rappeler que la Caisse des dépôts a un rôle d'investisseur avisé. Les chantiers de Saint-Nazaire ne sont à l'évidence pas une mauvaise affaire. Vous avez d'ailleurs noté que la Caisse des dépôts a participé à un appel d'offres portant sur les aéroports de Lyon.

S'agissant des prêts de haut de bilan, je peux ici faire part de ma satisfaction d'avoir obtenu l'autorisation d'augmenter nos engagements d'un milliard d'euros pour les porter au total à trois milliards. Ce n'est pas si simple car nous devons satisfaire à un certain nombre de conditions fixées par la Banque Européenne d'Investissement pour bonifier les prêts.

En ce qui concerne la BPI et les ressources allouées aux petites entreprises, la Caisse des dépôts est en lien constant avec les autorités prudentielles. Pour nous, la politique dite de « quantitative easing » se traduit par l'abondance de liquidités sur les marchés, à la différence de l'assèchement qui est intervenu pendant la crise de 2008. Dès lors, notre préoccupation principale est de mettre en place une « tuyauterie » pour transformer cette liquidité en financements stables pour les acteurs locaux. Je fais d'ailleurs observer que c'est à ce titre que nous avons consacré beaucoup d'énergie à participer au montage du Plan Juncker et ce n'est pas un hasard si la France en est le troisième bénéficiaire en Europe.

Nous partageons avec nos partenaires italiens et allemands, avec lesquels nous travaillons, l'idée de promouvoir des plateformes d'investissement nationales ou bi-nationales pour financer des projets de petite taille mais de même nature. On ne peut pas financer chaque micro-projet, par exemple dans le domaine des énergies renouvelables, mais la Commission européenne et la BEI sont favorables au financement de ces plateformes qui sont une voie extrêmement prometteuse pour stimuler l'activité sur nos territoires.

Quant au financement sur le livret A - en ramenant l'argent des banques vers la Caisse des dépôts et consignations -, dans la phase actuelle de taux extrêmement bas, je préfère être prudent ; je me demande si les banques ont autant d'appétit qu'auparavant pour toute la ressource du livret A. Mais cela fait partie des pistes à explorer.

Nous sommes les principaux financeurs du très haut débit sur le territoire. Je fonde beaucoup d'espoir dans des politiques de mutualisation sur ces programmes. Un certain nombre de départements se sont engagés dans le financement du très haut débit et des structures de coopération intercommunales sont cofinancées par la Caisse des dépôts et consignations. C'est un investissement qui se joue maintenant, dans les deux ou trois prochaines années.

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