Effectivement, nous étions à la fin du mois de mai 2015 en Iran et nous nous y étions rendus avec, comme perspective, la signature de cet accord sur le nucléaire. Nous avons dit à tous nos interlocuteurs, à ce moment-là, que l'idée même que l'Iran puisse retrouver sa place dans le concert des nations était séduisante, à plusieurs égards, en particulier quant au rôle que pourrait jouer l'Iran pour stabiliser la région. Mais, avant d'approfondir cette question, je voudrais revenir sur les élections législatives, d'une part, et sur la levée des sanctions, d'autre part.
Sur les élections législatives, dont vous nous avez dit qu'elles s'étaient bien passées, et qu'elles avaient donné lieu à une majorité modérée : aujourd'hui, alors que le Président avait entamé un cycle de réformes précédemment, pensez-vous que cette majorité installée au Parlement va lui permettre de poursuivre ce cycle de réformes, à la fois sociales et économiques ?
Deuxième question : la levée des sanctions internationales, qui était directement liée à la signature de l'accord sur le nucléaire, se fait-elle au rythme que vous espériez ? Qu'est-ce qui pourrait aujourd'hui empêcher d'enclencher une dynamique positive ? Ou est-ce que, effectivement, cette dynamique positive est déjà enclenchée ?
Quant à la situation au Moyen-Orient, M. le Ministre des affaires étrangères, nous sommes convaincus que votre pays peut jouer un rôle déterminant dans la crise syrienne. Quel rôle précisément, que nous souhaitons positif, pourriez-vous jouer pour dénouer cette crise qui, aujourd'hui, est un véritable abcès au coeur du Moyen-Orient ? Vous savez que la France est prête à participer au règlement de cette situation. Nous attendons de vous une perspective, en quelque sorte.
Enfin, dernier point, il se dit beaucoup en Occident qu'aujourd'hui le manque de relations entre l'Arabie Saoudite et votre pays est cause de beaucoup de problèmes au Moyen-Orient. Pensez-vous pouvoir lever ces difficultés, en nouant un dialogue de telle sorte que le climat soit plus apaisé entre vos deux pays, ce qui permettrait de trouver des solutions aux crises que connaît le Moyen-Orient ?