Intervention de Mohammed Javad Zarif

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 22 juin 2016 à 9h50
Audition de M. Mohammad Javad zarif ministre iranien des affaires étrangères

Mohammed Javad Zarif, ministre iranien des affaires étrangères :

Sur la question d'un processus comme celui d'Helsinki - nous n'appelons pas cela Helsinki, cela va de soi - c'est une proposition officielle et publique que nous avons faite à tous nos voisins, et même, à l'occasion, en privé. Il y a trois semaines, dans le cadre du « Helsinki forum », qui oeuvre pour servir d'exemple, j'ai justement évoqué cet exemple pour notre région devant l'ensemble des pays concernés.

La question du pétrole n'est qu'un domaine de coopération, mais il y a une multitude de coopérations possibles. Par exemple, il peut y avoir une coopération sur la question de la sécurité nucléaire dans le Golfe persique - beaucoup de pays dans le Golfe construisent actuellement des centrales nucléaires ; l'un des sujets de coopération entre la France et l'Iran porte sur les centrales nucléaires, c'est autorisé et c'est une nécessité par rapport à l'accord nucléaire signé.

Pour revenir à la question d'un forum comme celui d'Helsinki, on peut faire toute une série de choses comme la sécurité nucléaire, le pétrole, des échanges culturels et des coopérations politiques avec l'ensemble des pays du Golfe persique. Nous avons déjà fait un certain nombre de choses, mais pour que cela avance, il ne faut pas que nos amis fassent semblant de dormir.

Avec la Turquie, nous avons d'excellentes relations. Nous avons des différences de points de vue sur la Syrie, mais nous dialoguons. Notre espoir est que les inquiétudes, que nous avons tous, permettent un approfondissement du dialogue pour parvenir à une solution politique sur la base d'un certain nombre de principes et en évacuant les questions de personne.

Avec la Chine, nous avons toujours eu de très bonnes relations. Depuis les sanctions et l'embargo, c'est devenu notre premier partenaire économique en lieu et place de l'Europe. La Chine a 30 milliards de dollars de ligne de crédits ouverts pour ses relations avec l'Iran, c'est beaucoup plus que beaucoup de pays. Mais, compte tenu des possibilités énormes d'investissement en Iran, chaque pays peut trouver sa place...

S'agissant d'Airbus, on peut acheter à la fois des avions de ligne à Airbus et à Boeing, car pendant des années, notre industrie aéronautique a été privée d'avions...

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