Intervention de Robert del Picchia

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 22 juin 2016 à 9h50
Table ronde sur la diplomatie économique

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

Je vis depuis quarante-deux ans à l'étranger. Je suis sénateur des Français de l'étranger depuis dix-huit ans et j'habite en Autriche. Avant de devenir sénateur, j'étais journaliste et mon travail consistait à savoir ce qui se passait dans tous les pays d'Europe de l'Est.

Je suis ravi de l'initiative prise par Laurent Fabius. À la fin de la guerre des Balkans, je me trouvais à l'ambassade de France avec trois Français qui possédaient une petite entreprise dans cette zone et qui voulait exporter, tout était à reconstruire. L'ambassadeur de l'époque, dont je tairai le nom, estimait que ce n'était pas « le genre » du Quai d'Orsay d'aider les entreprises, allant jusqu'à parler de « commerçants ». Pendant ce temps, l'ambassade des États-Unis, qui se trouvait à côté de l'ambassade de France, recevait les entreprises américaines, que Mme Clinton avait accompagnées. Depuis, cela a beaucoup changé et les choses fonctionnent beaucoup mieux dans nos ambassades.

Je crois par ailleurs que tous les changements de nom -Ubifrance, Business France- ont amené beaucoup de confusions. Il faut maintenant arrêter d'en changer, car les gens comprennent de moins en moins.

Vous avez, Madame Pénicaud, parlé de sectorisation. Comment les choses se passent-elles ? Prenons l'exemple du cognac : son chiffre d'affaires à l'exportation dépasse le milliard, plus que celui des vins de Bordeaux. Dans ce secteur, vous avez des PME. Vous occupez-vous de ce genre d'entreprises, qui veulent exporter ou qui exportent déjà ?

Vous avez parlé de cent vingt-cinq mille entreprises qui travaillent à l'exportation. Les enregistrez-vous une fois pour toutes comme exportatrices ou les comptabilisez-vous régulièrement ?

S'agissant des chambres de commerce à l'étranger, une véritable coopération est nécessaire. Je sais que vous avez passé des contrats, mais je crois que les Français dont les entreprises sont installées à l'étranger peuvent beaucoup aider les PME qui veulent exporter et qui connaissent des problèmes de langue, de locaux, etc. C'est pourquoi il ne faut pas se fâcher avec elles et éviter les dissensions entre le conseiller commercial, la chambre de commerce et Business France ou autres.

Pour ce qui est de COFACE, certains contrats, comme ceux relatifs aux Mistral, coûtent de l'argent... J'ai été rapporteur au nom de la commission du projet de loi autorisant l'approbation de l'accord entre la France et la Russie sur le règlement lié à la cessation relatif à la coopération dans le domaine de la construction de bâtiments de projection et de commandement, je sais ce qu'il en est.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion