Intervention de Gautier Mignot

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 22 juin 2016 à 9h50
Table ronde sur la diplomatie économique

Gautier Mignot, de la culture, de l'enseignement et du développement international au ministère des affaires étrangères et du développement international :

Merci aux orateurs qui ont reconnu la plus grande implication du ministère et des ambassadeurs sur les questions de diplomatie économique. Les 40 % de temps qui lui sont consacrés constituent bien sûr une moyenne : cela va de 28 % en Afrique à 50 % en Asie, mais il est difficile d'aller plus loin, car il existe d'autres questions à traiter. Ce chiffre tend d'ailleurs maintenant à plafonner.

Les consuls généraux ont bien sûr un rôle très important à jouer. Il est vrai que suivant que l'on est consul général à Bamako, Shanghai, ou San Francisco, on n'a pas le même rôle. Les journées consulaires ont eu lieu cette semaine au ministère avec l'ensemble de nos consuls généraux et de ceux qui vont partir en poste. Nous leur avons expliqué qu'ils ont un rôle d'influence et de diplomatie économique essentiel, qui passe d'abord par la politique des visas dans les postes où cette problématique existe. Il faut vraiment faire preuve de discernement entre les problématiques de risques migratoires et la nécessité d'assurer les courants d'affaires et de faire venir les visiteurs qu'attendent nos entreprises. Bien au-delà de la question des visas, il faut pouvoir animer la diplomatie économique avec l'ensemble des acteurs.

S'agissant des entreprises exportatrices, on est à cent dix-sept mille en 2011. En 2015, nous en étions à cent vingt-cinq mille. On comptabilise toutes les entreprises qui exportent, dès le premier euro. Il s'agit de structures extrêmement diverses, mais il est intéressant de constater que la tendance est à la hausse après quelques années de diminution - puisqu'on est en fait revenu au niveau de 2003.

Enfin, s'agissant de la question de l'attractivité des investisseurs étrangers, à laquelle Muriel Pénicaud a déjà largement répondu, j'ajoute que l'on a engagé un certain nombre de travaux interministériels, notamment dans le cadre du Conseil supérieur de l'attractivité, où l'on s'est efforcé, avec des investisseurs étrangers en France, d'identifier des facteurs de blocage et de mener un travail interministériel pour les lever.

Nous menons également un travail interministériel sur les grands classements internationaux en termes économiques, en termes d'image globale et en termes d'attractivité de notre enseignement supérieur, de manière à voir comment on évolue, pourquoi nous ne sommes pas toujours aussi bien classés que nous devrions l'être, et nous efforcer soit d'influer sur les méthodologies du classement, soit de prendre des mesures qui peuvent nous permettre de remonter dans ces classements. On commence à en recueillir les premiers fruits.

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