Intervention de François Fillon

Réunion du 19 mars 2005 à 21h45
Avenir de l'école — Article 8 et rapport annexé

François Fillon, ministre :

Il s'agit d'un objectif que nous nous sommes fixé dans un cadre franco-allemand à l'occasion du Conseil qui s'est tenu à Berlin voilà quelques semaines. Cet objectif n'est pas du tout hors de portée, puisqu'il nous conduirait, s'agissant du nombre d'élèves apprenant l'allemand, à revenir à peu près au niveau qui était le nôtre en 2000. La proportion de germanistes est aujourd'hui de 16 % : une augmentation de 20 % porterait cette proportion à 19, 2 %, ce qui correspondrait à peu près au niveau atteint en 2000.

Il est très important de fixer un objectif chiffré parce que c'est la seule façon de mesurer les progrès réalisés. Si l'on écrit le mot « significativement », il sera toujours facile de dire que l'objectif a été atteint. Si l'on écrit « 20 % », on aura des repères.

Nous faisons un gros effort dans ce domaine en multipliant les classes bilingues et les classes européennes, en développant dans chaque académie la possibilité de passer le baccalauréat franco-allemand.

Compte tenu de l'importance politique de ce que je qualifie parfois de « sauvetage » de l'allemand dans notre pays, nous travaillons sur une sorte de « bonus » qui serait donnée aux élèves décidant d'apprendre l'allemand.

Nous sommes par ailleurs en train de mettre la dernière main à un manuel d'histoire franco-allemand : ce sera un événement considérable, car, pour la première fois, deux pays proposeront aux élèves de leurs lycées le même regard sur leur histoire et sur l'histoire du monde.

Il s'agit donc d'une priorité politique extrêmement importante. La situation étant difficile, le fait de fixer un objectif de l'ordre de 20 % est une manière non seulement de faire preuve de volontarisme, mais aussi de nous donner les moyens de mesurer le chemin parcouru.

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