Au-delà de ces expériences certes positives, il convient de travailler sur la place et le rôle de l'État. Les élus ne sont pas figés sur leurs positions, mais nous avons un problème de gestion de la ressource humaine. Ainsi, nous ne sommes pas attachés aux sous-préfectures ad vitam æternam, mais nous avons besoin d'un interlocuteur identifiable.
Concernant la carte d'identité, je ne peux laisser dire que nos services ne rencontrent nos concitoyens que tous les quinze ans. Il s'agit d'un réel contact, d'autant qu'une mère vient parfois déposer un dossier pour son fils, et que ces démarches nous donnent une meilleure connaissance de la population, notamment les familles recomposées. Comment peut-on nous demander de travailler sur la radicalisation sans cette connaissance de terrain ? Sur ce dossier, la concertation n'a pas été parfaite, loin de là. Nous avons découvert les expérimentations menées dans les Yvelines et le Morbihan par les réseaux locaux.
Notre principale demande est l'amélioration de la concertation entre l'État et les collectivités ; le Sénat y a toute sa place.