L'école n'est pas seulement le lieu où les élèves acquièrent des connaissances. C'est aussi là qu'ils apprennent à développer leur esprit critique, leur autonomie et à adopter des comportements favorables à leur santé, que ce soit dans les domaines de l'hygiène, de la nutrition ou de la sexualité.
Ainsi, l'école participe à la prévention et à la promotion de la santé, en assurant aux élèves tout au long de leur scolarité une éducation à la santé adaptée à leurs attentes et leurs besoins, en cohérence avec les enjeux de santé publique.
Par ailleurs, l'évolution des mentalités, des comportements et du contexte social, juridique et médiatique dans le domaine de la sexualité, ainsi que celle des connaissances scientifiques liées à la maîtrise de la reproduction, impose de développer l'éducation à la sexualité en milieu scolaire comme une composante essentielle de la construction de la personne et de l'éducation du citoyen, de la connaissance et du respect de l'autre.
Aussi, bien que la loi du 4 juillet 2001 précise qu'une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogènes, il convient de rappeler ces principes dans ce projet de loi d'orientation.
En effet, cette obligation n'est pas encore aujourd'hui mise en oeuvre à tous les niveaux de la scolarité et n'est malheureusement enseignée qu'à partir des classes de quatrième et de troisième.
Il convient de rendre effectives ces dispositions concernant des matières qui, si elles ne représentent pas un enseignement en soi, contribuent à une meilleure prise en compte des réalités et des attentes quotidiennes des élèves.