Depuis quelques années, on assiste à une vraie montée en puissance de l'ANSSI. Son périmètre d'action s'étend de manière assez considérable et en même temps, la menace est croissante et se diversifie à la fois dans ses cibles, dans ses origines et dans ses intentions. Quelles sont les relations que l'ANSSI entretient avec les unités du ministère de la défense en charge de la cyberdéfense ? Ma seconde question porte sur le GIC. L'une des missions nouvelles figurant dans la loi de sécurité intérieure prévoit que tous les renseignements collectés par les différents services de renseignement du premier et du deuxième cercle, selon les techniques autorisées, doivent être centralisés. Or cela suppose une quasi inviolabilité des canaux de transmission, surtout depuis qu'un décret permet à des services du deuxième cercle de recueillir également des renseignements, en recourant à ces techniques nouvelles. La question se pose de la centralisation de ces renseignements. Leur dissémination rend sûrement plus difficile leur contrôle par la CNCTR mais le risque de volatilité est peut-être plus grand. La mise en oeuvre de la centralisation, au niveau du GIC, de tous les renseignements glanés par tous les services - si on veut bien admettre l'exception accordée à la DGSI et à la DGSE et à d'autres services du premier cercle qui le demanderaient - nécessite à la fois des techniques et des financements très lourds. On sait que cette centralisation demandera du temps. Il faut donc recourir à une solution intermédiaire. Quelle solution est envisageable et dans quel délai cette centralisation de tous les renseignements obtenus pourrait-elle permettre un contrôle plus efficace de la part de la CNCTR ?