Intervention de François Fillon

Réunion du 19 mars 2005 à 21h45
Avenir de l'école — Article 8 et rapport annexé

François Fillon, ministre :

Le Gouvernement n'est pas favorable à cet amendement.

En effet, il revient à inscrire sur le même plan l'objectif politique que nous nous sommes fixé avec l'Allemagne pour sauver l'allemand en France et le français en Allemagne.

La langue arabe, que nous encourageons et à laquelle nous consacrons des moyens importants dans notre système éducatif, n'est pas en voie de disparition dans notre pays. J'ajoute qu'elle ne fait pas l'objet d'accords de réciprocité avec les pays de langue arabe en matière d'apprentissage du français.

En termes d'objectif politique, il n'est pas possible de placer l'arabe et l'allemand au même niveau. Il faut encourager l'apprentissage de l'arabe en France, mais nous ne devons pas lui accorder la même valeur politique que celle qui a inspiré le sauvetage de l'enseignement de l'allemand.

Nous ne nous sommes pas fixé d'objectifs chiffrés en matière d'apprentissage de langues étrangères autres que l'allemand. Si nous avons voulu mentionner l'apprentissage de l'allemand, c'est parce que cela correspond à la fois à une nécessité par rapport à la disparition de l'apprentissage de l'allemand en France et par rapport à l'enseignement du français en Allemagne, mais également parce que cela correspond à une nécessité politique dans le cadre du rapprochement franco-allemand.

Je souhaiterais que M. Legendre puisse entendre cette argumentation et retirer son amendement.

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