Intervention de Yannick Bodin

Réunion du 19 mars 2005 à 21h45
Avenir de l'école — Vote sur l'ensemble

Photo de Yannick BodinYannick Bodin :

C'est sans doute parce que ce texte est sans ambition et souvent rétrograde. Je dirai même qu'il manque de conviction. En effet, nous n'avons pas ressenti ce souffle qui aurait permis à la nation de se retrouver dans ce projet pour la décennie à venir, voire au-delà. Pourtant, c'était son ambition au départ.

Vous aviez la possibilité de vous appuyer sur la grande consultation que vous avez lancée. Nous étions dubitatifs, non sur la création de la commission Thélot, mais sur votre volonté de vous inspirer de ses conclusions. Nous avions raison, car si vous en avez retenu un certain nombre, beaucoup d'autres, qui étaient essentielles, ne figurent malheureusement pas dans votre texte.

Pourtant, l'objectif était ambitieux et noble : la réussite de tous les élèves. Comment ne pas se réjouir lorsqu'un gouvernement, dans un grand pays comme la France, affiche cette belle ambition !

Mais, au-delà de l'annonce, il y a le projet et les moyens mis en oeuvre. Or, vous le savez bien, ce texte ne passe pas auprès des parents d'élèves, des lycéens et des enseignants. Ils n'en garderont pas un bon souvenir et seront plutôt enclins à continuer de le combattre. Vous l'avez d'ailleurs senti. C'est pour cette raison que vous avez déclaré l'urgence. Et quand on recourt à cette procédure, cela signifie que l'on veut se débarrasser au plus vite du débat.

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