Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je voudrais remercier le Sénat dans son ensemble pour le débat approfondi et constructif qui nous a permis d'aboutir au vote de ce texte.
Je remercie les présidents de séance, en particulier M. Richert, qui a conduit avec sagesse et compétence de longs moments de ce débat.
Le Gouvernement avait des exigences en matière de calendrier ; celles-ci sont normales et d'ailleurs fréquentes, quelles que soient les majorités, le Parlement ayant un programme de travail chargé, d'autres textes à examiner. Nous avons passé cinq jours ensemble à débattre de ce texte ; ce sera sans doute l'un des débats les plus longs sur ce sujet dans l'histoire récente du Parlement.
Je remercie tous les groupes de la Haute Assemblée, ceux qui, avec leurs arguments et leurs convictions, se sont opposés à ce texte, et la majorité, dans toutes ses composantes, qui a permis son adoption.
Nos débats ont parfois été vifs. Nous avons vécu, ici, les controverses et les oppositions qui agitent depuis toujours l'éducation nationale elle-même. A propos des réformes dans l'éducation nationale, le général de Gaulle disait : « Pour le pouvoir, la tâche est d'autant plus épineuse qu'il s'agit d'un domaine où se heurtent non seulement des conceptions pédagogiques, mais aussi des idéologies, et dont la politique s'empare passionnément. » Cette passion s'est exprimée, y compris dans cet hémicycle où les traditions imposent en général une certaine modération, tout au moins dans la forme.
J'ai pourtant le sentiment, mesdames, messieurs les sénateurs, d'avoir présenté devant vous non pas un texte partisan, mais bien un projet que l'action politique pourra servir dans la durée. Le service public ne s'accommodera jamais de l'immobilisme, demain moins encore qu'hier.
La majorité peut être fière d'avoir su incarner cette urgente nécessité, sous la conduite avisée du président Valade et avec le remarquable concours d'un rapporteur qui a su tout à la fois améliorer le texte, synthétiser les propositions de la Haute Assemblée et accompagner le Gouvernement dans sa volonté.