Intervention de Philippe Dallier

Réunion du 7 novembre 2016 à 15h00
Liaison ferroviaire paris-aéroport charles-de-gaulle — Article 1er bis

Photo de Philippe DallierPhilippe Dallier :

Après l’adoption de l’article 1er, le projet est « sur les rails », si j’ose dire… Reste la question de son financement.

J’entends les arguments du rapporteur : il est vrai que s’affranchir ainsi de la règle d’or pose un problème aux parlementaires que nous sommes. Cela étant, je crains fort que, s’il suit la position du rapporteur, le Sénat ne donne le sentiment qu’il a décidé l’enterrement du projet.

Je voudrais profiter de cette occasion pour pointer de nouveau la responsabilité des porteurs du projet : si nous en sommes là aujourd’hui, c’est bien parce que l’on nous a dit et répété dès l’origine, en 2000, que le projet s’autofinancerait sans difficulté grâce aux recettes de billetterie et qu’il ne serait pas nécessaire de recourir à l’argent public ! On voit ce qu’il en est en réalité…

J’étais de ceux qui, en 2010, trompés par ce discours, se sont opposés à tout financement public pour le CDG Express. Aujourd’hui, il faut se rendre à la raison : manifestement, le projet ne s’autofinancera pas.

Dès lors, quelle solution retenir ? Demander à l’État de sortir le chéquier pour boucler le financement de l’opération paraît difficile, étant donné l’état des finances publiques. Je comptais d’abord suivre l’avis du rapporteur, mais je vais plutôt finalement me rallier à l’amendement de notre collègue Vincent Capo-Canellas, dont le dispositif me semble constituer le meilleur compromis. En le votant, le Sénat manifestera qu’il est indispensable de faire aboutir ce dossier.

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