Madame la ministre, j’ai bien entendu vos arguments pour repousser notre proposition.
Nous avions noté qu’une première réforme était intervenue fin 2015 : effectivement, le délai est un peu court pour juger de ses effets. Mais si cette réforme a eu lieu, je dois dire que nous n’y sommes pas pour rien : nous sommes fortement intervenus dans ce sens ! Or nous constatons bien que, aujourd’hui, le déséquilibre continue de s’aggraver, de façon très inquiétante, entre l’ouest et l’est parisien.
Quand bien même, demain, nous mettrons en place ce réseau de transports que nous avons également appelé de nos vœux, il sera nécessaire non seulement de faciliter les déplacements entre domicile et travail, mais aussi, évidemment, de rapprocher l’emploi des lieux d’habitation. Cela passe par des mesures volontaristes permettant réellement un tel rééquilibrage.
Nous souhaitons donc que l’est parisien puisse bénéficier, en la matière, de mesures encore plus fortes. Il s’agit non pas évidemment d’empêcher des entreprises de s’installer dans les Hauts-de-Seine ou dans l’ouest parisien, si elles le souhaitent, mais de créer les conditions d’une attractivité plus importante de l’est. La modification de la taxe relative aux bureaux peut être un outil incitant les entreprises à s’installer à l’est plutôt que systématiquement à l’ouest.
Quant au réseau du Grand Paris Express, certes, de nombreux bureaux seront très certainement créés autour des futures gares, mais il est également possible que nous assistions à la reproduction du phénomène que nous cherchons à combattre : le risque est que devant la probable surcapacité d’offres, les implantations s’effectuent vers l’ouest parisien plutôt que vers l’est.