Je remercie M. le rapporteur de son évolution. J’en conviens, il aurait effectivement été préférable de déposer cet amendement plus tôt.
Le lien avec le projet de loi n’est pas seulement géographique. Nous parlons d’une immense zone d’aménagement. Faut-il rappeler ce que Campus Condorcet représente en termes de mètres carrés à aménager ? La zone est extrêmement complexe, ferroviaire, industrielle… L’enjeu d’aménagement est énorme.
Nous avons effectivement besoin de stabilité juridique pour l’établissement. Le Campus Condorcet est un projet extrêmement important non seulement pour la Seine-Saint-Denis – M. Dallier l’a rappelé –, mais aussi pour l’ensemble de l’Île-de-France.
Songeons en effet au réseau de transports qui va irriguer une grande partie de la région autour du campus. Il s’agit aussi de donner à la recherche en sciences humaines des locaux à la hauteur des attentes, y compris internationales, en la matière. Et nous avons besoin de la bibliothèque, non seulement pour le rayonnement international, mais aussi tout simplement pour que les étudiants et les chercheurs bénéficient de tels moyens pour y travailler.
Permettez-moi de faire un peu d’histoire, quitte à m’éloigner un instant de mes fonctions de ministre du logement.
Le projet a été voulu par Jean-Paul Huchon, Valérie Pécresse et Jacques Salvator, avant que les communautés scientifiques s’y attellent.
Puis, tous les élus de la Seine-Saint-Denis se sont mobilisés, voyant dans ce projet une occasion de faire en sorte que la Seine-Saint-Denis ne reste pas un territoire pauvre, dépourvu d’équipements universitaires ou culturels. Cette démarche va d’ailleurs de pair avec le projet très important de logements étudiants que, je l’espère, nous pourrons mettre en œuvre dans le cadre de la candidature de Paris aux jeux Olympiques.
Puisque vous m’interrogez sur le financement, mesdames, messieurs les sénateurs, je vous renvoie au contrat de plan État-région 2015-2020, voire au précédent contrat de plan État-région, où des crédits avaient déjà été inscrits. Ce volet avait été voté à l’unanimité des élus du conseil régional de l’Île-de-France lorsque celui-ci avait été saisi.
Je vous prie de nous excuser si les conditions dans lesquelles vous avez été saisis de cet amendement vous ont froissés. Mais nous avons véritablement besoin de cette stabilité juridique pour assurer la pérennité du projet pour les vingt-cinq prochaines années.