Ce ne sont pas les quelques amendements que nous avons déposés qui vont refaire la géographie et la dynamique urbaines de la France. Si vous voulez vous opposer à la métropolisation du territoire, permettez-moi de vous dire que vous avez devant vous un travail qui me paraît hors de portée.
Il s’agit donc d’une mesure extrêmement pragmatique, qui ne vise à rien d’autre qu’à permettre une meilleure administration du territoire. De ce point de vue, je regrette honnêtement une forme de dérive qui n’a jamais été présente dans nos esprits, mais que j’ai ressentie dans votre intervention, monsieur le président de la commission, ainsi que dans celle de M. Retailleau, une dérive visant à opposer, comme vous l’avez fait avec vigueur et conviction, les petites communes rurales abandonnées et les métropoles désireuses de manger le territoire. Or, dans les circonstances actuelles, ce discours peut devenir dangereux et ne correspond pas à la réalité objective.
Pour ma part, j’ai toujours milité pour un développement équilibré où les métropoles tirent les autres communes. D’ailleurs, j’ai défendu précédemment un amendement favorable aux petites communes au sein des métropoles. Selon moi, nous devons persister dans cette logique. Si, aujourd’hui, au Sénat, nous poursuivons cette opposition entre les petites communes du monde rural et les grandes villes, nous ne ferons qu’alimenter, je le répète, des discours qui finissent par devenir dangereux.