Le président Mézard a oublié un autre argument qui plaiderait en sa faveur, à savoir la desserte aérienne. Il conviendrait d'ailleurs, parmi les corrections à apporter à la loi NOTRe, de donner la possibilité aux départements de venir en appui sur ce type d’infrastructure. Il va de soi que, au-delà de la question de l’enclavement, en ce qui concerne le développement notamment économique d’un territoire comme Aurillac, il est nécessaire, compte tenu de la distance qui sépare celui-ci de Paris, de disposer d’une infrastructure aérienne.
Mais j’en reviens aux deux amendements en discussion commune.
À l’évidence, au regard de la discussion que nous avons eue cet après-midi, en particulier sur l’article 41, la question est clairement posée, et je le dis de la manière la plus sérieuse qui soit.
Pourquoi avons-nous demandé que le statut de métropole soit clairement défini ? On pourrait d'ailleurs dire la même chose des communautés urbaines. Le président Mézard l’a rappelé, nous avons abaissé à plusieurs reprises le seuil de ce type d’intercommunalité ; nous l’avons ramené en 2013 à 250 000 habitants, ce qui a permis à Dijon de devenir une communauté urbaine. Il convient donc de définir clairement ce que nous entendons par métropole.
Pour ne pas opposer le rural et l’urbain, cher président Sueur, parce que ce n’est absolument pas mon propos, encore faut-il dire ce que l’on attend en termes d’aménagement du territoire. Pourquoi ne pas abaisser définitivement les seuils - c’est de toute façon ce qui est en train de se passer - pour permettre à terme à Aurillac de devenir une métropole ?
Par souci de cohérence, je maintiens la position adoptée par la commission à l’article 41. Néanmoins, de façon sincère et raisonnée, à titre personnel, sans ironie aucune, j’approuve clairement ces amendements. Je pense sérieusement qu’il convient de prendre la dimension de la nécessaire réforme qui nous attend en matière d’aménagement du territoire, un texte qui définira – enfin ! – ce que nous souhaitons pour notre pays, ce que nous entendons par métropole et déterminera les outils de nature à créer, au-delà des appellations, de la péréquation et de la solidarité dans les territoires, car c’est bien de cela qu’il est question !
Je demande donc le retrait de ces deux amendements, tout en y adhérant sur le fond.