On voit que la question des transports passionne, et qu'elle est essentielle à tous les territoires de l'Île-de-France au sens large. On est sans doute face à un défi colossal. On voit bien qu'il existe un retard de transports en Île-de-France. Quand on compare le montant de l'investissement à rapporter au nombre de voyageurs, on voit bien qu'il existe un déficit, et que ce déficit n'est pas prêt d'être couvert.
Première question : on constate une certaine porosité entre les financements de la SGP et le plan de mobilisation de la région, et on comprend, en écoutant Philippe Yvin, que cette porosité a sa limite. Les 500 millions d'euros annoncés par le Premier ministre supposent que le prélèvement au profit du budget de l'État s'arrête. Cela représentera 30 millions d'euros de moins pour le budget général. La question qui se pose est de savoir si, au-delà du projet que vous portez, il n'y a pas une réflexion plus globale - et vous êtes sans doute outillé pour nous aider à y réfléchir - sur le financement des transports en Île-de-France, ainsi que sur la gouvernance.
Il existe d'autres modèles, mais on a le sentiment qu'on n'est pas allé jusqu'au bout de la question des transports, que des territoires se sentent aujourd'hui oubliés ou insuffisamment desservis, et qu'on n'a pas épuisé la modernisation du réseau de transports. Il suffit de considérer les problèmes que connaissent la ligne A et la ligne B du RER. Abonnez-vous au compte Twitter du B : je vous garantis que c'est édifiant. Il ne se passe pas deux heures sans incident ! C'est scandaleux. On ne sait même pas comment on peut avancer !
Cela me permet de rebondir sur la question des gares, sur laquelle Fabienne Keller a déjà beaucoup travaillé. Pour construire l'intermodalité, ne faut-il pas savoir qui possède les gares, qui les finance, qui les entretient ?
Dernier point concernant la question des délais et des jeux Olympiques : aura-t-on besoin d'un véhicule législatif pour accélérer un certain nombre de procédures ? On voit bien, sur les acquisitions foncières et sur l'ensemble des procédures de marchés publics ou d'urbanisation, qu'il existe un certain nombre de limites qui peuvent être contraignantes.
Enfin, je rejoins Philippe Dallier : même s'il reste beaucoup de choses à faire, ce qui est fait ici est utile à l'ensemble du pays.