En introduction, je voudrais, comme Marie-France Beaufils, si elle me le permet, déplorer la disparition de l'Écotaxe. Ce n'est pas la première fois, avec Marie-Hélène Des Esgaulx, que nous regrettons la suppression de cette ressource pérenne, qui manque cruellement chaque année, au financement des réseaux ferroviaires et à celui des voies d'eau.
J'aurai quatre questions à poser.
La première, qui me tient à coeur - mais vous allez me dire que tout est décidé - concerne ce que Marc Laménie a évoqué à propos de la profondeur de ce réseau.
Je ne me résous pas à ce que l'ensemble des gares soient situées entre moins trente mètres et moins quarante mètres, si je ne m'abuse, certaines étant encore plus profondes, ce qui représente, je le rappelle, un immeuble de huit à dix étages. Nos brillants architectes vont nous faire des gares formidables avec lumière naturelle, montées et descentes très profondes, mais je rappelle que c'est beaucoup plus profond que les stations les plus profondes du RER actuel. J'ai un peu suivi le processus de discussions, qui a conduit progressivement à passer en dessous d'un certain nombre d'infrastructures. L'existence de gares urbaines a imposé la contrainte souterraine, mais je voudrais néanmoins souligner qu'à terme, quand le réseau sera construit, il ne restera plus que les gares - peu importe où passe le tuyau, qui n'a pas d'usage pour le voyageur - qui demeureront très profondes pour des décennies.
C'est donc un regret que je formule. Pourriez-vous expliquer brièvement pourquoi on en est arrivé là et dire si aucune solution d'aération des gares n'est envisageable, ce qui réduirait considérablement les coûts ?
En deuxième lieu, je voudrais aborder un sujet qui m'est cher, celui des gares et vous poser la question de leur gouvernance : quel pilotage pour la phase investissement puis pour la phase exploitation ?
La question suivante n'est pas tout à fait la même : quelle gouvernance pour les quartiers de gares, qui génèrent un potentiel économique, qui permettent des logements bien desservis, mais aussi des commerces, des bureaux, des activités publiques, sociales, culturelles, etc. ? De nouveaux centres-villes pourraient se développer autour des gares. Quelles réflexions pourriez-vous impulser pour qu'elles fassent l'objet d'une véritable gouvernance ?
En bonne provinciale, je vous poserai une question qui concerne le maillon ferroviaire Massy-Valenton, qui supporte aujourd'hui les TGV d'interconnexion, qui passent notamment à Massy et à Champs-sur-Marne, les RER C, et les trains de fret -- à peu près deux cents par jour, avec des sections à voies uniques qui sont aujourd'hui un des principaux blocages des liaisons province-province, qui passent par le Sud de Paris. Il y a eu, je crois, une enquête publique préalable commune avec le Grand Paris puisque, derrière la création d'un nouveau maillon, on trouve aussi la création de la gare d'Orly, donc l'interconnexion avec la ligne 14. Le nouveau maillon Massy-Valenton est plutôt pour 2030, mais pourriez-vous nous donner des assurances sur la cohérence des projets tels qu'ils sont planifiés aujourd'hui ? C'est un petit point, mais cela peut rentabiliser des lignes rapides existantes sur la France entière, en facilitant l'interconnexion, et permettre également des dessertes efficaces en TGV de la grande couronne de Paris.