On a parlé de l'Île-de-France, du Grand Paris et du reste : pour moi, il n'y a pas le Grand Paris et le reste, il y a la France. Nous qui sommes dans le reste du pays, nous sommes très concernés par ce dossier. J'aimerais donc savoir si, dans le cadre des réflexions et du fonctionnement du Grand Paris Express, il a vraiment été tenu compte du reste et si, dans le cadre des financements, il existe une réflexion sur ce sujet.
Cela a été dit : nous sommes très concernés, car beaucoup de provinciaux font le va-et-vient pour venir travailler en région parisienne.
Deuxièmement, vous avez parlé des PPP, et vous avez dit que ce n'était pas possible du fait de l'absence de recettes : je ne pensais pas qu'il fallait des recettes pour réaliser des PPP, sachant qu'on en fait beaucoup sans recette. Je n'ai donc pas très bien compris votre réponse.
Troisièmement, j'aimerais savoir s'il y a un dossier particulier, à l'intérieur de ce projet global, qui fait ressortir l'importance des fouilles, les coûts et les délais qu'elles entraînent ? Quel impact cela peut-il avoir sur le dossier ?
S'agissant du financement, j'ai une idée - mais elle n'est peut-être pas bonne. J'ai entendu ce matin que le montant de la fraude dans les transports parisiens représentait environ 300 millions d'euros par an. Peut-être pourriez-vous, à l'intérieur de la Société du Grand Paris, monter une brigade anti-fraude pour essayer de récupérer cette somme afin de financer votre projet. C'est une idée qui n'est peut-être pas saugrenue...
Cinquièmement - cela rejoint ce qui a été dit tout à l'heure par certains - il y a la Société du Grand Paris, la Métropole du Grand Paris, la région Île-de-France, le STIF, Grand Paris Express, etc. Pour nous, vu de l'extérieur, c'est totalement illisible : alors qu'on a parlé de simplification, de millefeuilles, etc., on est en train d'en créer de nouveaux dans de nouveaux domaines.
Enfin, je constate une fois de plus que, dans les grandes infrastructures, on est incapable, en France, de réaliser un projet dans des délais raisonnables, compatibles avec l'évolution de la société. C'est vrai dans ce cas particulier, mais aussi dans nos provinces reculées où, pour faire un pont sur la Loire, il faut entre vingt et trente ans. Le jour où il est réalisé, tout a changé : c'est vraiment insupportable !
On est là dans le même cas de figure, avec des projections très loin dans le temps, qui seront dépassées. Vous n'y pouvez rien, mais c'est une constatation assez dramatique si l'on veut être compétitif sur le plan international, un certain nombre de pays allant plus vite dans la réalisation de leurs infrastructures.