Mieux vaudrait accueillir avec prudence le consensus des 1 % de croissance en 2016. La Banque de France indique dans un rapport récent que les événements de novembre auront pour conséquence une baisse de la croissance au quatrième trimestre, de 0,1 point de PIB. Nous traversons une zone de fragilité.
Par ailleurs, même si le niveau de chômage est un point douloureux, ce dont nous convenons tous, les chiffres d'exécution du budget 2015 indiquent que l'on reste proche des prévisions du projet de loi de finances initiale. Sur le volet recettes, il n'y a que 400 millions d'euros de différence entre la loi de finances initiale et le collectif de fin d'année. Avec une inflation de 0,1 %, les recettes ne pouvaient qu'être inférieures à ce que l'on avait programmé. Les évaluations étaient tout à fait réalistes, et nous ne pouvons que nous féliciter du contexte favorable qui les a portées. En définitive, on constate une légère amélioration du solde. Bien sûr, pour un milliard d'euros, on ne va pas chanter d'hymne à la joie. Cependant, plus que le montant, c'est le sens de la dérivée qui compte.