Certains de mes collègues n'hésitent pas à se réjouir d'une petite baisse de notre déficit par rapport aux prévisions, alors que c'est à la faveur de la baisse des taux d'intérêt que l'on a pu économiser quelques milliards d'euros. En fin d'année, nous en sommes à prévoir un déficit à 73 milliards d'euros, alors qu'il était à 70 milliards d'euros en 2014, soit une dégradation de 3 milliards d'euros hors programme d'investissement d'avenir (PIA). La première fois que la France a été en déficit, il y a quarante ans, on nous a dit que c'était à cause du choc pétrolier. Or, en dépit du contre-choc pétrolier, nous augmentons notre déficit. Un peu de modestie serait de mise.