Bien sûr, l’école doit apporter aux élèves des connaissances, des compétences et une culture commune. Cependant, dans le même temps, elle doit toujours veiller à les préparer à leur insertion professionnelle. Elle ne peut pas se dédouaner de cette mission, qui, je le rappelle, est inscrite au code de l’éducation. En conséquence, elle doit entretenir des liens étroits avec l’entreprise, avec la sphère économique, avec le monde professionnel.
En réalité, en cette semaine École-Entreprise, je n’annoncerai pas de nouveaux chantiers : je ferai le point sur tout ce qui a été accompli, en la matière, depuis le début de ce quinquennat. Ces initiatives n’ont jamais fait les gros titres des journaux. Pourtant, elles sont absolument essentielles. En voici quelques exemples.
Tout d’abord, les élèves devaient jusqu’à présent attendre la classe de troisième pour faire leur première expérience du monde professionnel, sous la forme du stage d’observation que tout le monde connaît. Depuis l’année dernière, nous proposons ce que nous appelons le parcours Avenir.
Ainsi, depuis la classe de sixième, en continu, chaque année et systématiquement, les élèves bénéficieront de visites d’entreprise ; des professionnels viendront à leur rencontre au sein de leur classe ; les élèves eux-mêmes pourront créer des mini-entreprises. Parallèlement, le stage de troisième sera conservé.
Ensuite, nous avons décidé d’agir en faveur de ceux qui, précisément, ne parvenaient pas à trouver leur stage de troisième. Cette situation était insupportable. Elle constituait une première expérience de la discrimination. Depuis cette année, et ce sur ma demande, 330 pôles de stages ont été créés sur l’ensemble du territoire. Constituées à l’échelle des bassins d’emploi, ces brigades ont pour mission d’obtenir des stages aux jeunes qui n’en ont pas trouvé par eux-mêmes.
Enfin, nous nous sommes penchés sur les problématiques d’orientation. Pour être bien vécue, celle-ci doit être choisie par les élèves. Les enfants choisissent leur orientation en troisième. Grâce aux dispositions que je viens d’indiquer, ils seront mieux éclairés durant leur scolarité au collège. En outre, cette année, s’y ajoutera la nouveauté suivante : lorsqu’ils arriveront en seconde professionnelle, les élèves pourront, jusqu’aux vacances de la Toussaint, changer d’orientation s’ils estiment que celle-ci ne leur convient pas.
Monsieur le sénateur, voilà quelques exemples des nouveautés mises en œuvre par le Gouvernement. J’en suis persuadée, ces mesures resserrent les liens entre l’école et le monde professionnel. Ainsi, elles améliorent l’orientation de tous les élèves !