Gérard Collomb ayant élargi notre débat, je ne peux résister à la tentation d'intervenir à nouveau. La théorie de Laurent Davezies est connue : c'est celle du ruissellement. La richesse serait produite dans les grandes métropoles, les autres entités vivant à leurs crochets. Cette théorie n'est étayée par aucune étude fine sur les échanges financiers entre les grandes métropoles et leur hinterland. Cette théorie a peut-être eu son heure de gloire ; aujourd'hui, elle est très loin de faire l'unanimité.
S'agissant de la réforme du Sénat, je pense qu'elle ne sonnerait pas seulement la fin de notre assemblée en tant que deuxième chambre d'un pays unitaire, mais sa transformation en un ensemble de principautés, qui vivraient chacune leur vie. Ce n'est ni notre tradition, ni l'avenir que je souhaite pour notre pays.