Intervention de David Assouline

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 30 novembre 2016 à 9h30
Contrat d'objectifs et de moyens entre l'état et arte-france pour la période 2017-2021 — Audition de Mme Véronique Cayla présidente du directoire et de Mme Anne duRupty directrice générale d'arte-france

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Contre vents et marées, le projet d'ARTE suit son chemin. Alors que certains, ici-même, l'avaient moqué, qualifié de ringard, sans avenir, voué à disparaître, voilà que nous sommes unanimes à le saluer. La pugnacité a payé. Vous avez su creuser votre sillon. Au-delà des quelque trente chaînes évoquées, deux tiers des Français sont abonnés à des bouquets offerts par les opérateurs de télécommunication et qui mettent des centaines de chaînes à leur disposition. Vous avez foncé les premiers pour prendre le tournant du numérique, alors que d'autres chaînes, avec des moyens supérieurs, ont tardé.

ARTE, une chaîne élitiste ? Au contraire, elle ouvre à une large audience des manifestations culturelles, comme les concerts classiques, dont le public est d'ordinaire limité, même quand des efforts sont faits sur les tarifs. ARTE a aussi pour mission d'éduquer les jeunes à l'image, à sa lecture, à son décryptage. Alors qu'ils sont abreuvés d'images, nous ne les aidons pas à les déchiffrer. Ne devriez-vous pas développer les partenariats avec l'éducation nationale ?

Nous devons avoir conscience de la nature spécifique d'ARTE, née d'un accord franco-allemand. A nous de défendre ce service public avec force, sans le dénigrer, et de donner à une chaîne qui a su doubler son audience les moyens financiers qu'elle mérite.

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