Intervention de Dominique Alba

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 21 octobre 2016 : 1ère réunion
Cinquième table ronde : « la ville végétale »

Dominique Alba, directrice générale de l'Apur :

La couleur des enseignes extérieures est réglementée, oui, mais, derrière une façade vitrée, vous faites ce que vous voulez. Qui plus est, vous pouvez peindre un bâtiment dans n'importe quelle couleur ; il n'y a pas de règle portant sur cette question, même si vous devez évidemment négocier avec l'architecte des bâtiments de France.

Dans la dernière modification du règlement parisien, qui est intervenue voilà quelques semaines seulement, des dispositions nouvelles, et parfois originales, ont été adoptées concernant la végétation. En particulier, vous avez désormais le droit de planter ou de modifier un mur, sous certaines réserves tout de même. Si vous vous lancez dans la création d'une ferme pour développer l'agriculture en ville, vous pouvez même dépasser le plafond autorisé pour la hauteur des constructions, un plafond qui n'a pas changé depuis 1977. La table ronde que vous avez organisée est donc particulièrement d'actualité, d'autant que peu de personnes ont dû relever ce détail du nouveau règlement parisien.

Il a été abondamment question, ce matin, d'histoire et de géographie. Or la ville de Paris, qui est un stock constitué - 145 millions de mètres carrés, 360 millions dans la métropole - doit puiser dans ses racines. Même dans les cas où la nature n'est plus présente dans la ville, celle-ci reste issue de sa géographie, ne serait-ce que par la toponymie. Vous-même, monsieur le sénateur, avez raconté, ce matin, la genèse du nom d'Auchan, né de l'installation d'une ferme dans un site éponyme rural du nord de la France.

On ne peut pas imaginer une ville sans nature. Cela n'existe pas ! La discussion au cours de la précédente table ronde l'a montré, ceux qui y étaient qualifiés de « passéistes » comme ceux qui mettaient en avant le monde virtuel sont finalement d'accord sur la nécessité de donner de la place à la nature dans la ville. De quelque manière que les choses s'organisent, sophistiquées, à l'instar du projet porté par Glowee, ou plus classique, comme ce que prône Clément Willemin au travers de sa structure dénommée BASE, cette question nous offre des libertés nouvelles dont nous allons pouvoir maintenant discuter.

En guise de transition avec la précédente table ronde, je donne tout de suite la parole à Sandra Rey, pour la start-up Glowee.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion