La compétence générale me semble constituer une nécessité et un piège. Tout le monde peut faire de la culture et de la création artistique. Or l'outillage des politiques culturelles passe par les réseaux et les démarches de décloisonnement. J'ai tendance à penser qu'il existe un rapport assez différent à l'art contemporain en Bretagne, et que la plus grande oeuvre conceptuelle est Carnac, suivie du Viaduc de Millau. Dans le champ de l'art contemporain, l'ancienne région Limousin reste le territoire régional le plus actif. Les réseaux y sont très actifs et s'inscrivent très souvent dans les réseaux d'éducation populaire. De ce point de vue, le réseau Cinq 25 me paraît absolument exemplaire.
C'est dans cette optique que nous avons lancé les schémas d'orientation des arts visuels (SODAVI), qui visent d'abord à retourner vers les artistes. En matière de création contemporaine, il faut se méfier de l'académisme. Nos directeurs de FRAC nous le disent souvent. Il faut retourner vers les artistes dans le cadre de démarches ascendantes, qui doivent contribuer au réoutillage des politiques culturelles, pour lequel la FNCC se montre très active.