Intervention de Guy-Dominique Kennel

Délégation sénatoriale aux entreprises — Réunion du 3 novembre 2016 à 8h30
Compte rendu par mme élisabeth lamure du déplacement de la délégation à bruxelles sur le thème de la simplification des normes le 20 octobre 2016

Photo de Guy-Dominique KennelGuy-Dominique Kennel :

Merci pour cette présentation qui est intéressante mais également inquiétante, car on peut craindre que les institutions européennes n'installent une véritable usine à gaz. À mon sens, il doit nécessairement y avoir une volonté politique avant toute chose. Quand on regarde les systèmes qui fonctionnent, comme en Allemagne, on observe que l'impulsion initiale vient du Gouvernement, qui manifeste d'abord une volonté politique, et qui responsabilise ensuite les ministères et les administrations. Il est facile d'accuser l'administration, mais je crois que le problème vient d'une absence de volonté politique.

Je m'étonne par exemple que les projets de loi déposés par le Gouvernement fassent l'objet d'autant d'amendements gouvernementaux. Le Gouvernement ne devrait pas pouvoir amender ses propres projets : soit ces derniers sont réfléchis et convenablement préparés, et peuvent alors être examinés par les parlementaires, soit ils sont inachevés, et ne devraient dès lors pas être soumis au vote du législateur. De plus, en Allemagne, les études d'impact sont beaucoup plus précises et sont publiées. Le grand public est donc informé de l'impact des différents projets, ce qui incite les ministres à la prudence. Ce système procède ainsi d'une véritable volonté politique, qui est encore inexistante en France et dont on peut douter à l'échelle européenne. Il nous faut être plus sérieux.

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