Rien n’est plus dommageable, d’autant que ce texte était de même à nous rassembler. Il s’agissait de tout faire pour renforcer la cohésion nationale, en développant l’engagement civique, en assurant l’accès de tous à un logement décent, ou encore en luttant contre les discriminations qui, hélas, sont encore trop répandues.
À l’opposé, nous avons entendu un certain nombre d’interventions dont le seul but était d’accélérer le cours des discussions pour aboutir, le plus vite possible, à un échec.
Encore fallait-il donner l’impression de ne pas expédier le débat… Pour les membres de l’Assemblée nationale, l’un des sports favoris consiste à bâcler une commission mixte paritaire en cinq minutes, avant de se répandre en explications devant les caméras de télévision. Dès lors, on répète que le fossé était tel qu’il rendait toute discussion impossible.
De notre côté, nous avons pris le temps d’exposer nos positions. Malgré ce qui a été dit, nous avons prêté une oreille attentive à un certain nombre d’interventions émanant des députés. Toutefois, je le répète, il n’était pas possible d’aboutir : nous avons donc pris la décision d’opposer la question préalable.
Mes chers collègues, il n’y a pas si longtemps, j’entendais celui qui était encore le chef du Gouvernement déclarer qu’il y avait deux gauches irréconciliables. Dès lors qu’un tel aveu est formulé, comment voulez-vous qu’une conciliation soit possible entre la majorité du Sénat et celle de l’Assemblée nationale ?
Ce texte, qui sera adopté dans la version de l’Assemblée nationale, car je gage que le Sénat adoptera la question préalable dans un instant, va encore aggraver le mécontentement des élus.
J’entends, car l’écho nous en vient, des élus du Nord, de Saint-Nazaire, d’Orléans, de l’Ardèche, …