Intervention de Bernard Cazeneuve

Réunion du 20 décembre 2016 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Politique du gouverneur de la banque de france

Bernard Cazeneuve, Premier ministre :

Monsieur le sénateur, on peut toujours porter une appréciation sur de tels sujets. Toutefois, le goût du débat, de la confrontation des points de vue, et l’opportunité que donne toujours la parole d’une autorité éminente pour justifier une réponse qui doit avoir une précision absolue doivent l’emporter sur toute autre considération.

Vous évoquez les propos qu’a tenus le gouverneur de la Banque de France. À ce sujet, permettez-moi de rappeler quelques éléments simples.

Tout d’abord, en vertu de l’article 20 de la Constitution, c’est le Gouvernement qui conduit la politique de la Nation. En conséquence, c’est lui qui définit les politiques budgétaire et économique.

Bien entendu, nous agissons dans un cadre européen, dont nous tenons grand compte et qui nous lie à nos partenaires. Ce cadre permet de renforcer les atouts du marché intérieur soient renforcés. Toutefois, il n’annihile pas toute liberté, pour un gouvernement, de déterminer le chemin qu’il souhaite pour l’économie de son pays et de fixer les objectifs qu’il entend voir prévaloir en matière de croissance.

Notre politique est très claire. Son premier but est que l’assainissement des comptes puisse se poursuivre. Voilà maintenant plusieurs années que notre pays connaît une diminution de son déficit budgétaire. Cette baisse fait l’objet de discussions, au sein de la Haute Assemblée, lors des débats budgétaires.

La majorité sénatoriale, et c’est son rôle – je ne le conteste pas –, estime que la réduction des déficits n’est pas assez rapide au regard des objectifs que nous devrions nous assigner. De notre côté, nous rappelons que les déficits baissent de manière incontestable. Ils reculent à un rythme que nous déterminons nous-mêmes, de sorte que l’assainissement des comptes ne remette pas en cause les objectifs de croissance.

À cet égard, quels sont les résultats ? Le déficit budgétaire s’élevait à un peu plus de 5 % : pour 2017, nous l’avons réduit à un peu moins de 3 %. Le déficit du régime général de la sécurité sociale est passé de 17 milliards d’euros à environ 400 millions d’euros.

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