Intervention de Jean-François Rapin

Réunion du 20 décembre 2016 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Situation sociale

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, l’heure est au bilan.

Ce que l’on retiendra de ce quinquennat, c’est que, malgré des discours qui ont l’apparence de la générosité, à force de renoncement et d’entêtement, ce gouvernement est responsable d’une « casse sociale » sans précédent.

Une politique se juge à l’aune de ses résultats. Elle ne se juge pas à l’aune d’une vision de la société qui tourne le dos à la réalité.

Quel est le vrai bilan de la gauche ?

Depuis 2012, le chômage a explosé. Nous sommes passés du quatorzième au vingt-deuxième rang en Europe. Notre école est parmi les plus inégalitaires. L’abandon de nos campagnes a créé des zones en totale déréliction. Enfin, l’autorité de l’État vacillante a laissé se développer ce que l’on appelle pudiquement des zones de non-droit.

Derrière le chômage qui a explosé, derrière l’école qui ne remplit pas sa mission, derrière les territoires abandonnés, derrière la violence et la délinquance non réprimées, il y a des Français qui souffrent et pour qui ce quinquennat illustre ce qu’est la « casse sociale ».

Votre politique produit ses pires effets sur les plus faibles. Ce sont les plus faibles qui sont au chômage, qui décrochent à l’école, qui vivent dans nos régions abandonnées, qui subissent la violence au quotidien.

Ne pensez-vous pas, monsieur le Premier ministre, qu’il est temps que vous regardiez les faits en face ? L’heure n’est-elle pas venue de vous poser la question de l’échec de tous ces choix depuis cinq ans ?

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