Intervention de Jean-Pierre Raffarin

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 11 janvier 2017 à 10h05
71e session de l'assemblée générale des nations unies — Forum transatlantique - communications

Photo de Jean-Pierre RaffarinJean-Pierre Raffarin, président :

Mes chers collègues, le premier point à l'ordre du jour ce matin concerne la mission menée aux États-Unis à la fin de l'année dernière à l'ONU et à Washington, pour essayer de percevoir les orientations de la présidence Trump et la nouvelle donne de la politique américaine. Nous avons vécu cette période avec un certain sentiment d'inquiétude. Certains de nos collègues étaient présents quelques jours après pour l'OTAN. Nous pourrons donc échanger sur ce sentiment.

Nous avons eu le sentiment qu'il y avait trois bonnes nouvelles et trois seules dans cette année 2016, qui ont été l'occasion d'un peu d'espoir dans un monde très dangereux : l'accord de Paris sur le climat, la COP21, qui a montré une solidarité internationale en train de se construire ; l'accord sur le nucléaire iranien, qui allait dans la bonne direction ; et puis la nomination d'un homme compétent et puissant, Antonio Guterres, comme Secrétaire général de l'ONU.

Or, ces trois nouvelles-là sont la cible de Donald Trump qui veut remettre en cause l'accord de Paris, qui veut remettre en cause l'accord sur le nucléaire iranien et qui a sans doute pour projet de moins s'appuyer sur l'ONU ! L'ONU qui est plus essentielle, plus importante que jamais pour éviter le pire, mais avec toutes les difficultés que pose cette organisation parfois jugée bureaucratique et qui suscite donc parfois autant de déception que d'espérance. Nous avons eu un sentiment d'imprévisibilité.

Je vous propose qu'on puisse entendre les sénateurs membres de la mission d'abord sur le rôle de l'ONU avec Michel Boutant, puis sur les opérations de maintien de la paix avec Joël Guerriau. Michèle Demessine nous parlera ensuite des sujets « oubliés » de l'ONU, comme le conflit israélo-palestinien ou les droits des femmes. Puis nous parlerons de la présidence Trump et de ce que nous avons retenu des rencontres avec les équipes de transition, aussi bien du côté républicain que démocrate. Je laisse tout de suite la parole à Michel Boutant.

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